Un nouveau départ et de grands espoirs

Et si on parlait football et précisément de notre équipe nationale? Des Verts qui sont en construction avec un nouveau sélectionneur national qui compte mettre sa patte et redonner vie à un onze national en pleine déperdition qui ne savait plus gagner. Il faut dire que depuis la CAN remportée haut la main en terres égyptienne en 2019, les Fennecs ont traversé un long tunnel où se sont succédé les échecs, avec une élimination aux qualifications au mondial qatari, et deux CAN où les protégés de l’ancien coach Djamel Belmadi ont quitté la compétition dès les premiers tours.
Une bérézina totale qui a scellé le sort de Belmadi et obligé la Fédération algérienne de football à lui trouver un successeur parmi une pléiade de prétendants. Et c’est Vladimir Petrovic , Suisse d’origine bosniaque qui a été choisi pour entamer un laborieux travail pour préparer l’équipe aux grandes échéances qui l’attendent entre compétitions continentales et le mondial en Amérique.
Le nouveau sélectionneur a commencé par des choix qui ont dérouté certains, préférant dès le début imposer une rupture claire avec le passé et opter pour d’autres joueurs, avec quelques retours à l’image des revenants Brahimi et Benzia. Les deux matchs face à la Bolivie et à l’Afrique du Sud ont donné un aperçu sur le style Petrovic. On a senti plus de profondeur et un souci tactique bien prononcé. Et comme diraient les puristes il y avait un fond de jeu et plus de cohésion entre les lignes, même si le défense a montré quelques fébrilités et sera certainement le prochain grand chantier du nouveau sélectionneur.
Mais ces deux rencontres ont clairement instruit l’entraîneur national sur la place du football en Algérie. Il a pu vérifier qu’il est dans un pays où ce sport est une drogue et que l’équipe nationale est le grand amour de tout un peuple qui vit à intensément toutes les sorties de ses protégés.
La prochaine CAN au Maroc est déjà un objectif majeur pour les Fennecs, et à cette occasion il n’ est pas question de rater la marche. Il y va de la réputation de tout le football algérien et les Verts n’ont pas droit à l’erreur cette fois-ci, surtout dans un pays qui nous a toujours disputé le leadership dans le football nord africain.
Les supporters rêveraient de voir les Fennecs retrouver leur football et leur classe légendaire. Le geste de Benzia sur le troisième but face à l’Afrique du Sud a fait chavirer de bonheur de tout un peuple et a fait oublier le match nul. Et c’est cette folie et cette maestria que voudraient revoir les Algériens le plus souvent, car ils en savent leurs joueurs capables. Et ils le seront à coup sûr.
Par Abdelmadjid Blidi