Oran

Sclérose en plaque : de nouvelles mesures pour améliorer la prise en charge

Le ministère de la santé est sur le point de mettre en place un registre national de la sclérose en plaque. Les associations et les professionnels de la santé ne cessent de réclamer cette mesure.

«En prévision de la mise en place d’un registre national de la sclérose en plaque, un programme de formation des médecins généralistes initié, il y a quelques années, sera bientôt relancé à Oran. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, qui survient quand le système immunitaire s’attaque à lui-même. Cette réponse auto-immune entraîne une inflammation de la gaine myélinique, c’est-à-dire de la myéline formant un revêtement protecteur, et finalement sa destruction en divers endroits du système nerveux central empêchant les neurones d’envoyer des signaux nerveux efficaces», explique un neurologue rencontré lors du le 3e Congrès International de Neurochirurgie qui vient de se tenir à l’EHU d’Oran. Organisé par le service de neurochirurgie de l’EHU d’Oran en collaboration avec l’association algérienne de neurochirurgie, cette manifestation scientifique réunit durant deux jours, plus de 400 experts et spécialistes de renommée mondiale d’Algérie et d’autres pays, tels que l’Inde, la Croatie, la Tunisie, la France, la Suisse, la Mauritanie et les États-Unis.
«Les symptômes de la sclérose en plaque sont généralement une perte de la coordination musculaire, une altération de la vision, des sensations d’engourdissement ou de fourmillement dans les bras ou les jambes, une fatigue et une incontinence. Le diagnostic est difficile car les symptômes peuvent durer de quelques jours à quelques mois et apparaître et disparaître sans raison», poursuit ce spécialiste. «Des certificats d’études supérieurs (CES) seront délivrés pour les médecins généralistes ayant bénéficié de la formation médicale continue portant sur la sclérose en plaque», indique ce neurologue.
«Le registre de la maladie permettra de définir la prévalence et l’incidence. Ces paramètres sont très importants pour mettre en place une stratégie de prise en charge et fixer les prévisions dans la gestion des médicaments d’autant que le traitement d’un patient atteint de sclérose en plaque est très cher», affirme-t-il. Ce médecin neurologue souligne l’importance du diagnostic précoce et la mise en place de traitement de fond dès la confirmation du diagnostic. Le moyen de confirmation de diagnostic est l’IRM avec la mise en évidence de la double dissémination temporelle et spéciale qui s’appuie sur les éléments cliniques, et la ponction lombaire», précise-t-il.
De son côté, la fédération des malades atteints de la sclérose en plaques se félicite de nouveau bond dans l’amélioration de la prise en charge des patients tout en mettant en évidence le règlement du problème des médicaments en rupture. De nouveaux produits dans le traitement de la sclérose en plaque sont inscrits dans la nomenclature nationale de produits pharmaceutiques. Leur mise sur le marché est imminente.
L’association des malades d’Oran souhaite l’amélioration de la prise en charge des patients handicapés qui nécessitent la délivrance de cartes d’handicapé et des cartes chiffa.

Imad T

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