Oran

La boutique «Disco Maghreb»:
Une nouvelle halte touristique incontournable

Lieu emblématique chargé de nostalgie, acteur culturel incontournable des années 1980, monument culturel discret de la ville d’Oran et témoin de l’âge d’or de l’industrie musicale algérienne, la boutique, bien que fermée depuis longtemps, des édition «Disco Maghreb» s’impose comme un lieu incontournable pour les nombreux visiteurs de la ville d’Oran.

Avant quelques jours l’ouverture des 19ème Jeux méditerranéens d’Oran, que la ville abrite jusqu’au 6 juillet prochain déjà, les photos souvenir devant la fameuse cassette audio et l’enseigne de l’éditeur inondent les réseaux sociaux et les médias d’information, transformant ce magasin aux allures de vestige de l’explosion de la musique raï, en véritable attraction touristique.
Artistes, sportifs, journalistes, personnalités publiques ou visiteurs venus à Oran assister aux nombreuses compétitions sportives et au riche programme culturel, tous passent par «Disco Maghreb» situé au bas d’un vieil immeuble de la rue Djaoudi Abderrahmane, et qui a vu défiler les plus grandes stars du raï de Khaled Hadj Brahim à Cheb Mami en passant par l’incontournable et regretté Hasni Chakroun lâchement assassiné par les hordes terroristes en 1994.
Les vestiges de cette maison de disques fondée par Boualem Benhaoua avaient intégré, il y a quelques années, l’imaginaire d’une génération de jeunes artistes algériens qui s’était approprié l’enseigne et la fameuse cassette audio, pour en faire un autre symbole de la pop culture algérienne au même titre que des logos industriels, des répliques et scènes de films ou des stars algériennes du cinéma, du sport et de la chanson. Ces symboles de la pop culture algérienne ont été déclinés en oeuvre Pop’art franchement inspirées du célèbre mouvement artistique britannique et intimement liées à l’esprit de l’époque allant de 1970 à la fin des années 1990, mais aussi proposés sous forme de plusieurs produits dérivés. Ce grand regain d’intérêt pour ce lieux emblématique, les éditions le doivent particulièrement au célèbre DJ Snake et son clip à grand succès baptisé, «Disco Maghreb» qui met en scène, entre autres, le retour de Boualem Benhaoua dans sa célèbre boutique figée dans le temps et où les cassettes et affiches de l’époque sont toujours intactes. Le grand succès de ce clip et l’influence internationale de son auteur ont également fait circuler récemment dans des médias un éventuel retour de cette maison d’édition dans l’industrie musicale.
Sur Internet, de très nombreux visiteurs de la ville d’Oran affichant fièrement leurs photos souhaitent une réhabilitation des lieux tout en en gardant l’authenticité et sont curieux de connaître les détails de l’aventure Disco Maghreb et des autres acteurs de l’époque à l’image de l’incontournable éditeur, producteur et musicien Rachid Baba Ahmed, lui aussi victime du terrorisme en 1995. Musiciens et chanteurs imaginent, eux-aussi, un temple de la musique raï, une sorte de musée pour raconter l’incroyable évolution de ce style et rassembler les parcours de ses pionniers et ses plus grandes stars dont une grande partie est passée par Disco Maghreb.

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