Un partenaire incontournable
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a fait savoir que l’Algérie bâtit ses relations internationales en prenant en compte un critère essentiel : son intérêt national. Elle n’a aucun complexe à converser avec toutes les superpuissances mondiales en adoptant le principe de l’intérêt national dans ses relations internationales. Il dira pour bien se faire comprendre que « Si c’est la Chine, c’est la Chine. Si c’est la Russie, c’est la Russie. Si ce sont les Etats-Unis, ce sont les Etats-Unis. La chose la plus importante est notre intérêt national ». Voilà ce qui a le mérite d’être clair et direct.
Notre pays qui est un pays central et influent dans le mouvement des pays non alignés, ne fait pas de cette philosophie un simple slogan, mais un élément effectif qui transparaît clairement dans ses choix internationaux. L’Algérie, aujourd’hui sûre de sa puissance et de son poids certain sur la scène internationale, marque de manière claire ses positions. La dernière en date est celle concernant les derniers développements au Niger, où tout en exigeant le respect de la légitimité constitutionnelle et le rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions, s’est montrée ferme dans son opposition à toute solution militaire, jugeant que la seule solution est la solution politique.
Un positionnement qui a eu son effet sur les décisions guerrières de certains pays de la Cedeao, sournoisement encouragées par l’ancienne puissance coloniale. Même les États-Unis d’Amérique, un moment plutôt enclins à une intervention militaire, ont fini par revoir leur copie et se ranger du côté des thèses d’Alger. Un changement clairement exprimé par le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, qui a déclaré « nous sommes toujours très concentrés sur la diplomatie pour atteindre les résultats que nous voulons, à savoir le retour de l’ordre constitutionnel, et je pense qu’il y a de la place pour la diplomatie en vue d’atteindre ce résultat ».
Ainsi, l’Algérie peut parler avec Pékin, Moscou, Washington ou toute autre capitale sans aucun complexe et sait désormais convaincre ses partenaires, que ce soit sur le plan économique, politique ou sécuritaire, en défendant d’abord et avant tout son intérêt national.
Cette Algérie décomplexée, ferme dans ses positions, mais aussi ouverte et sûre de ses forces et ses potentialités force le respect des autres nations qui la considèrent comme un partenaire fiable et un pays central dans la région arabe, au Sahel et plus généralement en Afrique, mais aussi en Méditerranée. Et ceci les grands de ce monde l’ont bien saisi à commencer par Pékin, Washington et Moscou.
Par Abdelmadjid Blidi