EDITO

Le va tout des Occidentaux

La guerre en Ukraine s’enlise. Plus d’un an après son déclenchement, ce conflit annonce des bouleversements qui changeront la face du monde et sonneront une nouvelle répartition des rôles qui, à coup sûr, mettront à mal une domination américaine de plus en plus contestée par les nouvelles forces sui émergent et où la Chine se place déjà comme la force dominante des années à venir.

Cette remise en cause de l’hégémonie américaine est réelle, y compris dans le camp ooccidental. La dernière sortie du président français Emmanuel Macron, juste après sa visite à Pékin, en est la parfaite illustration. Pour le locataire de l’Elysée l’Europe devrait s’émanciper de la Chine mais aussi des États-Unis et ne plus continuer dans sa politique de suivisme vis à vis de Washington.

Une sortie qui a fait les choux gras de la presse mondiale et notamment occidentales qui a ouvert ses colonnes à une marée de critiques contre Macron et ses déclarations, mais qui au fond concède que l’hégémonie américaine perd du terrain, et que surtout le nouvel ordre mondial est inéluctable quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.

Une guerre que l’on sait pertinemment, aujourd’hui, nourrie par un Occident qui a investi des milliards de dollars et renforcé par des armes lourdes des plus sophistiqués l’armée ukrainienne dans l’unique espoir de faire durer le plus longtemps cette guerre et affaiblir durablement la Russie. Certaines informations parlent même de la présence d’unités spéciales occidentales sur le terrain des affrontements. A cela il faut ajouter une campagne médiatique unique dans l’histoire de la presse, qui raconte la guerre à sa manière et selon ses intérêts et les intérêts de l’Occident, loin de toute objectivité et professionnalisme dont se targuaient ces médias devenus des machines de propagande d’un autre temps.

A ce jour, les Occidentaux ne veulent entendre parler d’aucune initiative de paix, et surtout ils n’en ont présenté aucune. Un comportement qui interroge sur les vrais motifs des capitales occidentales et sous-entend que les objectifs de cette guerre restent énigmatiques et que surtout sa longévité sert, du moins à ce stade, les intérêts de Washington et ses satellites qui semblent jouer leur va tout, et font tout pour maintenir la pérennité de leur suprématie grâce à ce conflit et les conséquences qu’il aura sur les relations internationales futures.

Par Abdelmadjid Blidi

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