EDITO

La peste brune

La France compte 6.7 millions d’immigrés sur une population de près de 68 millions d’habitants. Elle est dans la moyenne européenne. Beaucoup de ces immigrés sont naturalisés français et doivent en principe jouir des mêmes droits que la république française est censée leur garantir.
Cela en principe, car dans la réalité les immigrés sont considérés comme citoyens de seconde zone. L’emploi leur est fermé, ils vivent pour la plupart dans les banlieues défavorisées et sont surtout soumis à un racisme de plus en plus assumé et même encouragé et revendiqué par une partie importante des intellectuels, politiques, et aussi des services de sécurité français.
La théorie du «grand remplacement « est devenue le grand ogre qu’agite l’extrême droite française qui a le vent en poupe ces dernières années et qui appelle ouvertement à la chasse à l’étranger et même au meurtre, dans une indifférence et une banalité qui interroge sérieusement sur les intentions reelles de cette France du 21ème siècle.
Ce qui se passe dans ce pays a choqué un peu partout dans le monde, et le comportement de la police française à été critiqué y compris par l’ONU qui a qualifié cette police de raciste. Le tragique assassinat du jeune Nahel est une autre preuve de cette dérive des services de sécurité français où un syndicat de police, Alliances pour le nommer, appelle clairement au meurtre et s’enorgueillit de ses positions extremistes. Un syndicat qui s’est insurgé de la mise en examen du policier qui a tué Nahel, se disant ulcéré par l’incarcération du brigadier motocycliste auteur du tir mortel sur le jeune Nahel.M, mardi 27 juin, à Nanterre, exprimant toute sa haine contre cette population qu’il qualifie de « Hordes sauvages » de « nuisibles », « chienlit » subie « depuis des décennies », « les policiers sont au combat car nous sommes en guerre. Demain nous serons en résistance et le gouvernement devra en prendre conscience ».
Des propos qui n’ont rien à envier aux grands chefs de la gestapo du régime nazi de Hitler et qui renseignent sur les idées nauséabondes de beaucoup de policiers français. La haine de l’étranger est devenue pratiquement le dénominateur commun au sein d’une grande partie de la classe politique qui incombe tous les malheurs de la France aux immigrés et à l’immigration comme le clame la vermine Zemmour qui a déclaré avant hier que face aux émeutes qui secouent le pays , «il faut une répression féroce, c’est la répression qui fait peur».
Des mots et des postures qui renseignent sur les dérives racistes qui traversent une grande partie de la classe politique, mais aussi des institutions de ce pays qui s’enfoncent de plus en plus dans un racisme qui rappelle les plus sombres pages de l’histoire de l’Europe et sa peste brune
Par Abdelmadjid Blidi

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