Jamais, dans les annales de la commune d’Aïn El Türck, un joyau architectural n’a connu une aussi mauvaise infortune que celle qui concerne actuellement, l’illustre hôtel « Mon Château » sis à Paradis-Plage, passé de la légende à l’oubli.
Géré en son temps, vers les années 70 et un peu plus tard par l’ONAT, l’Office de tourisme qui dépendait alors de la commune de Mers El Kébir, ce château a connu diverses péripéties, en passant d’une main à une autre, d’un organisme à un autre, en faisant à chaque fois l’objet de spéculations toutes aussi fallacieuses, les unes que les autres.
Aujourd’hui, il git, telle une plaie ouverte parmi un lotissement de villas, dévasté de partout jusque dans sa structure, livré à l’abandon et aux vicissitudes du temps qui ont fini par avoir raison de sa résistance chancelante pour en faire une véritable ruine.
L’APC d’Aïn El Türck qui en avait hérité à titre gracieux dans le cadre de la loi des Finances de 1976, afin d’en constituer un gisement fiscal, n’a pas su en faire un bon usage, même si elle a entamé des procédures de récupération de l’édifice après que celui-ci ait été occupé vers les années 2002 par un opérateur activant dans l’industrie du loisir, qui lui-même en avait bénéficié dans le cadre d’une opération de compensation.
La bataille juridique étant ainsi remportée par l’APC d’Aïn El Türck, l’hôtel sera loué à la compagnie de navigation aérienne Air Algérie aux fins d’exploitation en tant que centre familial pour les salariés de l’entreprise contractante.
Depuis, aucune information ne viendra renseigner sur le sort de cet hôtel qui sera carrément livré à l’abandon et au vandalisme jusqu’au jour d’aujourd’hui.
Les quelques bribes d’informations qui en filtreront, ont laissé entendre que la résidence allait finalement servir de centre de colonie de vacances, avec l’aménagement d’un espace pour la réalisation d’un centre de thalassothérapie, avant que le silence radio n’obscurcisse encore plus son avenir.
Karim Bennacef