EDITO

L’Algérienne, fière et debout

Les Algériennes, à l’instar de toutes les femmes de la planète, célébreront demain la journée mondial des droits de la femme. Cette année précisément, cette fête intervient dans une conjoncture, il faut bien le reconnaître, très apaisée comparativement à la fin du 20ème siècle. Même si le combat pour l’égalité est encore loin d’être fini et le chemin pour y parvenir semé d’embûches, il n’ en demeure pas moins que la femme algérienne a réussi à s’imposer dans plusieurs secteurs d’activité. Toutes les conquêtes inscrites dans les annales de cette lutte demeurent réversibles, tant qu’elles ne sont pas assumées par l’Etat et plus encore par l’ensemble de la communauté nationale. Il est clair que sans le consentement de la majorité des Algériens, toutes réformes ambitionnant plus de libertés et d’indépendance de la femme algérienne est vouée à l’échec. Il reste que des succès, il y en a eu bel et bien, tout au long des 61 dernières années.

Des sujets jadis tabous sont admis par la société, à l’image du consentement de la femme pour le mariage, le droit à l’enseignement, au travail, sans oublier celui de donner la nationalité algérienne à son fils. Ce sont là autant de victoires qui élève la femme algérienne au rang de citoyenne de plein droit, dans son pays que ses aînées ont contribué à libérer du joug colonial. Disons-le clairement, ces évolutions constatées par tous sont aussi des victoires sur les forces de l’obscurantisme et de l’archaïsme.

L’histoire retiendra que la République s’est tenue aux côtés de l’Algérienne. Et la représentation parlementaire a voté des amendements aux lois du pays ouvrant la possibilité aux femmes de faire de la politique, de gravir les échelons de la responsabilité et de contribuer plus efficacement au développement de la nation. Ces mots peuvent paraître pompeux, voire creux, mais il est clair que l’on ne peut ignorer l’apport de 50% de la population algérienne. Dans d’autres pays où le taux d’occupation des femmes dépasse les 40%, ils mesurent l’importance de son apport à la vie de la nation. Il n’y a pas de raison pour qu’en Algérie, ce ne soit pas pareil.

Il y a lieu de relever que l’accompagnement de la femme pour son émancipation s’est fait à contre-courrant des idéologies obscurantistes. Retenons, à ce propos, que la volonté politique dont font montre les plus hautes autorités du pays n’est pas née d’hier et n’a aucun rapport avec aucun calendrier politique. L’Algérienne a de tout temps figuré dans les agendas de l’Etat d’une manière ou d’une autre. C’est là un fait historique et bien établi.

Au jour d’aujourd’hui, il est aisé de constater la présence de femmes sur la scène. il y a également la détermination du premier personnage de l’Etat, mais ce qui manque, ce sont d’authentiques démocrates qui choirent au rôle de la femme dans la société. Il faut encore les chercher longtemps…

Par Nabil.G

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