Riposte de l’Iran contre l’entité sioniste : la crise au Proche-Orient impactera les prix du pétrole
Le secteur énergétique et plus précisément les prix du pétrole peuvent être impactés par les récentes tensions au Proche-Orient au lendemain de l’attaque sans précèdent lancée par l’Iran contre l’entité sioniste à l’aide de drones et de missiles balistiques dans la nuit de samedi à dimanche.
Cette attaque intervient en réaction au bombardement de l’annexe de l’ambassade iranienne en Syrie le 1er avril dernier. Le marché pétrolier international est souvent impacté par les tensions géopolitiques qui surviennent au niveau mondial. Les cours de l’or noir connaitront une hausse dans le cas où la crise perdurera dans cette région du Proche-Orient. C’est ce qu’a indiqué, hier, l’expert en questions énergétiques et ancien PDG d’une filiale de Sonatrach, Baghdad Mendouche.
M. Mendouche a indiqué dans son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale que le prix du baril de Brent va nettement augmenter si la crise au Moyen-Orient va perdurer. L’intervenant prévoit « une nette augmentation du prix du baril de Brent si la situation qui prévaut au Moyen-Orient va perdurer ; une augmentation qui a déjà débuté, car le prix du baril de Brent est passé de 91.5 à 92 dollars, soit une hausse d’un demi-dollar ». L’expert a souligné toutefois que la hausse des prix du pétrole n’est pas uniquement l’effet de l’attaque iranienne contre l’entité sioniste. Il a précisé que plusieurs facteurs sont à l’origine de cette envolée des cours dont l’augmentation de la demande mondiale exprimée durant cette période de l’année, pour cet été.
M. Mendouche table aussi sur une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue lors de la prochaine saison estivale, précisant que les prévisions sur l’économie mondiale sont optimistes et les chiffres de croissances aussi. « La demande de pétrole sera beaucoup plus importante et aura un impact sur son prix », a-t-il appuyé, avançant dans ce sillage d’autres explications derrière la hausse des prix du pétrole. Selon lui, les décisions prises par l’Opep+, depuis 2022, concernant la baisse de la production du pétrole de 2,2 millions de barils par jour, ainsi que dans la crise en mer Rouge sont parmi les facteurs de la hausse des prix du pétrole.
L’expert en questions énergétiques a souligné dans ce contexte que la hausse des prix du pétrole est profitable à tous les pays producteurs dont l’Algérie. « L’Algérie va être doublement avantagée, car le pétrole algérien, référencé Sahara Blend, coûte plus cher et connaît une forte demande auprès de l’industrie du raffinage », a-t-il déclaré. Il a expliqué également que l’Algérie va tirer avantage de ses contrats gaziers à long terme, qui ont été renégociés à la hausse en 2021 et en 2022. M. Mendouche a rappelé dans ce cadre que le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole, tout en estimant que l’Algérie va profiter d’un meilleur prix pour le baril de pétrole et de meilleures recettes pour les contrats gaziers à long terme.
Mohand S