Pour l’honneur de l’humanité
La Cour pénale internationale (CPI) a réalisé, hier, ce qu’on peut qualifier de sursaut salutaire, histoire de redonner à l’humanité sa raison d’être dans un monde qui perd la tête. Ce n’est pas tant la CPI qui a eu ce geste remarquable, bien que tout le monde le souhaite. En attendant que la Cour statue comme il se doit sur la nature des crimes quotidien commis à Ghaza, le procureur général qui lui est rattaché a demandé «un mandat d’arrêt contre le chef du gouvernement d’occupation sioniste, le dénommé Benjamin Netanyahu, pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par son armée dans la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression depuis plus de sept mois», rapporte le communiqué du parquet internationale.
Notons que la demande du PG est argumentée et repose sur un développement objectif d’un naratif que nul n’ignore parmi l’ensemble des gouvernements de la planète. Que ceux-ci revendique l’amitié de l’entité sioniste ou pas, il n’est pas un politique qui ne sache pas ce qui se trame comme crime génocidaire dans la bande de Ghaza. Aussi, lorsque le Procureur général auprès de la CPI parle de «preuve recueillis et examinés par mon bureau», estimant y avoir trouvé «des motifs raisonnables de croire que Benjamin Netanyahu» et le ministre de la Défense du gouvernement d’occupation, «portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’Etat de Palestine (dans la bande de Ghaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins», le moment est véritablement historique.
Cette démarche n’arrêtera pas les bombardements, mais épaissi l’isolement international de l’entité sioniste, désormais paria, gouvernée par un fou génocidaire qui, selon l’argumentaire du PG, affame «délibérément des civils». Et cette pratique, clairement assumée, est un crime de guerre, note le magistrat de la CPI. Lequel accuse le fou de Tel-Aviv et ses sbires de «causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter gravement atteinte à l’intégrité physique ou à la santé». Il y a dans cette attitude un «homicide intentionnel». «de nombreuses zones de Ghaza sont déjà en proie à la famine, qui menace de se propager à d’autres parties du territoire». Le propos est à la juste proportion de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne.
Le dossier de l’accusation est solide et repose sur «des entretiens menés auprès de victimes et de témoins directs des faits». Le PG a produit des documents audio et vidéo authentifiés et des déclarations faites par des membres du groupe qui aurait commis ces crimes. Il n’y a plus de doute. La CPI doit donner suite à cette demande de mandat d’arrêt contre Netanyahou et ses sbires . Il faut l’arrêter et le juger pour crime contre l’humanité. Cela paraît très difficile à obtenir, mais la Justice doit absolument passer pour l’honneur de l’humanité.
Par Nabil.G