La vague de la décolonisation reviendra…
Le monde d’aujourd’hui consacre la suprématie de la force sur le droit international. Ce qui se passe en Palestine et au Sahara occidental traduit parfaitement un état de fait qui renvoie l’humanité à la sombre époque de la colonisation et, même avant, de l’esclavagisme. Les dirigeants des Etats anciennement colonisateurs ont visiblement repris du poil de la bête après avoir courbé l’échine à la grande «parenthèse» des décolonisations. Ils ont laissé passer quelques décennies, pendant lesquelles, ils ont assassiné de grands leaders nationalistes, fomenté des coups d’Etats en appuyant des renégats sans foi ni loi.
Ils ont pratiqué une ingérence éhontée dans nombre de pays, pourtant indépendants, mais suffisamment affaiblis pour servir de «poubelle» pour leurs déchets et leurs populations de main-d’œuvre corvéables à merci pour leurs prétendus investissements et aides au développement. Ils n’ont à aucun moment cessé de piller ces pays en aggravant l’écart de richesses en le nord et le sud. Bref, ces anciens colonisateurs ont «redéfini» la colonisation, histoire de faire passer la pillule.
Il ne se sont pas satisfait de cette œuvre destructrice. Ils ont inventé les Droits de l’homme qu’il n’ont, à ce jour, jamais respecté dans leur rapports à leurs anciennes colonies, mais ils en ont fait une condition de développement. Les droits de l’homme ont été utilisés pour abattre des régimes africains patriotes, mais pas assez forts pour se défendre contre l’idéologie «droit de l’hommistes» fabriquée. Ces régimes ont été écrasés et remplacés par d’autres, autrement plus violents avec leurs populations, mais tant qu’ils servent les intérêts de l’occident. Ils sont tolérés et même promus modèles de développement.
Les six décennies d’indépendance des pays du sud auront été encore profitables au néocolonialistes. A l’exception de quelques pays, dont l’Algérie, beaucoup d’Etat africains ou asiatiques n’en n’ont pas profité pour développer convenablement leurs économies, aujourd’hui sous perfusion du FMI, lui même instrument de torture de l’Occident noécoloniale.
Ils pensent avoir réussi cette phase d’adaptation et aujourd’hui, ils sortent le grand jeu en déclarant leur soutien sans condition aux deux derniers colonisateurs de la planète. L’entité sioniste et le Maroc ne doivent leur existence dans les frontières qu’ils réclament que grâce à une aide active et assumée des Etats Unis et de leurs alliés qui ont commis de grands génocides au 19e et 20e siècle. Mais les peuples, leurs peuples en particulier, constatent l’horreur de la colonisation. En face d’autres peuples veulent que cela cesse. Les Etats colonisateurs n’ont aucun soutien populaire. Ils tiennent par leurs armes, par la corruption et le chantage. Ils tomberont un jour et la vaque de la décolonisation finira par achever l’entité sioniste et le Makhzen.
Par Nabil.G