EDITO

Comment combattre la spéculation

Grâce à son riche patrimoine économique et ses ressources naturelles abondantes, l’Algérie a parfaitement les moyens de garantir assez facilement sa sécurité alimentaire. C’est d’ailleurs le cas. Mais malgré ses capacités de production et son aisance financière, on est bien forcé de constater quelques fragilités dans son architecture commerciale. L’on pense bien entendu aux pratiques spéculatives sur un marché intérieur encore archaïque qui souffre de comportements qui tiennent des activités parallèles difficiles à comptabiliser et à quantifier, à l’effet de mettre en place une sérieuse stratégie commerciale qui tranche avec les pratiques spéculatives. Lesquelles se manifestent souvent par des comportements opportunistes de certains acteurs économiques, qui cherchent à tirer profit de la volatilité des prix plutôt qu’à contribuer à une économie stable et durable. Cela se traduit par des augmentations démesurées des prix des biens et services, souvent en période de tension économique ou de crise, exacerbant ainsi les difficultés des consommateurs déjà éprouvés.

Il y a lieu de relever, à ce propos, l’importance d’un cadre réglementaire solide pour endiguer ces abus. En effet, la régulation du marché est essentielle pour garantir une concurrence saine et protéger les consommateurs. Des mesures telles que la transparence des prix, la surveillance des pratiques commerciales et l’encouragement à la production locale peuvent contribuer à réduire l’impact de la spéculation sur l’économie algérienne. Et plus que des mesures législatives et administratives qui renvoient au contrôle du commerce, il est urgent de réaliser une véritable logistique qui puisse accompagner les textes et les agents de l’Etat chargés de réguler le marché.

Ces mesures sont d’autant plus nécessaires que les spéculateurs ont une fâcheuse tendance à entraver le développement des petites et moyennes entreprises, qui peinent à s’imposer face à des acteurs spéculatifs disposant de moyens financiers plus importants.

Retenons enfin que l’Algérie doit s’engager dans une lutte active contre les pratiques commerciales spéculatives. Le ton ferme du président de la République lors du Conseil des ministres témoigne de la détermination qui doit être mise dans ce combat nécessaire pour la stabilité économique de la nation. Cela passe par un cadre juridique renforcé, une sensibilisation des acteurs économiques et une coopération étroite entre le gouvernement et le secteur privé. Seule une approche coordonnée et déterminée pourra garantir une économie florissante, au service de tous les Algériens. Il est donc grand temps d’agir, pour donner au citoyen la raison de croire à un avenir serein pour sa famille…

Par Nabil.G

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