EDITO

Le seul rempart

Il n’est plus le sujet dominant de l’actualité. Pourtant, il a été omniprésent pendant deux longues années. Il s’agit du coronavirus qui a été supplanté par les bouleversements géostratégiques qui secouent l’Europe à travers la guerre en Ukraine.
Mais est-ce à dire que cette pandémie qui a sérieusement ébranlé le monde entier fait désormais partie du passé ? Rien n’est définitivement sûr, car après une vraie accalmie, les cas de contamination repartent à la hausse, un peu en Chine, mais surtout en Europe où on enregistre plus de 100.000 cas par jour, en France, Italie, Allemagne. Mais cette fois avec un changement certain, car les cas graves et les décès sont moindres. Pour ces pays qui ont décidé la levée, jugée un peu brutale, de plusieurs restrictions, le risque n’est pas si grand que cela, et la décision de vivre avec le virus est l’option qui a été prise et assumée, surtout que le taux de vaccination complet dans cette partie du monde est très élevé, en plus de la contamination naturelle dûe à l’Omicron et surtout son variant BA.2 qui est beaucoup moins dangereux que tous les autres variants du Covid.
Mais alors qu’en est-il chez nous ? Il faut reconnaître que la situation est plus que tranquillisante. Jamais depuis l’apparition de la pandémie on n’avait enregistré une baisse aussi significative que celle de ces dernières semaines où les cas ne dépassent pas 15 par jour, et autre bonne nouvelle avec au plus deux décès jour et même aucun décès parfois.
Pourtant le taux de vaccination en Algérie est très faible, puisqu’il ne dépasse pas les 32%, mais l’élément qui a été tranchant dans cette situation c’est l’immunité collective qui a été acquise par une grande majorité de la population qui a été touchée par l’Omicron. Une contamination large dûe, il faut le reconnaître, au respect très relatif des mesures de protection par les Algériens. La distanciation physique et surtout le port du masque n’ont jamais été vraiment respectés.
Mais cette embellie sanitaire, reconnue par tous, et vérifiée sur le terrain, n’empêche pas les professionnels de la santé a appelé à la prudence et à la vigilance car rien n’est définitif avec ce maudit virus, qu’on connait un peu mieux maintenant, mais qu’on ne connaît pas totalement pour pouvoir déclarer définitivement et de manière sûre qu’il ne peut pas revenir avec des variants plus contagieux et plus virulents. Une raison pour se convaincre une bonne fois pour toute que le salut ne peut venir que de la vaccination qui reste le seul et unique rempart.
Par Abdelmadjid Blidi

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