EDITO

L’Amérique de Trump

La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine est un événement marquant qui va, à n’en pas douter, bouleverser le paysage politique américain et international.
Les implications de ce scrutin et les dynamiques qui l’ont façonné, tant au plan interne que géopolitique, imposent une lecture à deux niveau, en ce sens que le nouveau président a été élu par le peuple américain, mais exercera un pourvoir quasi absolu sur une grande partie de la planète.
Dans la guerre en Ukraine ou au Proche Orient, l’arrivée de Trump à la Maison blanche aura des conséquences certaine.
L’on s’attend au pire en Palestine, comme au meilleur en Ukraine. La guerre se généralisera d’un côté et cessera de l’autre. Il reste que l’empire US est encore là et tout aussi destructeur et prédateur.
Trump a séduit les classes ouvrières de son pays par des promesses de revitalisation l’industrie, de protéger les emplois et de remettre en question l’establishment politique. La stratégie populiste a certes permis à Trump de capter l’attention d’une base électorale qui se sentait délaissée par les politiques traditionnelles, mais a provoqué un enthousiasme sans limite de l’assassin en chef sioniste, Natanhyahu.
Il n’en demeure pas moins que cette victoire ne mettra pas fin à la polarisation croissante de la société américaine qui joue un rôle clé dans les dernières élections.
A chaque fois, l’on a le sentiment que le pays est bord de l’éclatement. Pour l’élection de son 47e président la tension était à son comble, sachant que la prestation de serment 46e a été chahuté par les partisans de Trump.
Sur le plan international, les électeurs du nouveau président savent-ils qu’il lâchera la bête sioniste sur les peuples de Palestine, du Liban et de l’Iran ?
Et au delà des rapports qu’il entend imposer au reste du monde, à travers une approche isolationniste et un scepticisme vis-à-vis des alliances traditionnelles, il est entendu qu’il remettra en question le leadership américain sur la scène mondiale. Les rapports avec des alliés clés, comme l’OTAN, ainsi que des adversaires comme la Chine et la Russie, sont devenus plus complexes. Cette dynamique pourrait remodeler les relations internationales pour les années à venir, en favorisant un monde multipolaire où l’Amérique n’est plus le seul acteur dominant. Car, quand bien même la voix de Trump peut porter, le monde a bel et bien changé et le sud global refusera de se faire dicter ses décisions.
Il est, enfin, évident que les conséquences de cette élection se feront sentir pendant de nombreuses années, tant sur le plan national qu’international. La question demeure : comment l’Amérique pourra-t-elle demeurer elle-même dans un contexte mondial nouveau ?
Bien malin qui pourra répondre à cette question.

Par Nabil.G

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