Bousfer : célébration de la waada de Sidi Bouaâmeur
Les organisateurs ont fait preuve de beaucoup de réserve, avant-hier (dimanche), pour commémorer dans la stricte intimité la waada de Sidi Bouaâmeur et ce, en respect à la mémoire des millions de martyrs de Ghaza.
Les quelques convives, qui y étaient présents, se sont uniquement consacrés à la lecture de versets du Saint Coran sans aucune manifestation d’enthousiasme.
Une petite superficie a été retenue pour ce besoin, en bordure de la route, à l’entrée ouest de la municipalité de Bousfer et à un jet de pierre du cimetière européen, mitoyenne à l’ancien regroupement de constructions illicites, qui a été éradiqué deux mois auparavant et dont les occupants ont été relogés dans une cité de la commune de Sidi Benyebka, dans la région est d’Oran. Il est utile de rappeler que lors d’une rencontre, qui s’est tenue au cours du mois de septembre de l’année dernière, la waada de Sidi Bouaâmeur a été annoncée pour la fin du mois d’octobre suivant de cette année-là. Un conclave a au préalable regroupé au niveau de l’ancien cimetière de Bousfer, où est répertorié le marabout de Sidi Bouaâmeur, les notables de la commune de Bousfer et ce, pour décider de la célébration de cette waada, un rituel célébré chaque année au cours du mois de septembre, synonyme de la fête des plages annonçant la fin de l’été. Il convient de signaler également dans ce même registre que chaque année la waâda était rehaussée par le couscous offert aux convives dans de grands plats en bois de forme ovale et portant chacun l’empreinte intelligible de la région dont est originaire la femme, qui l’a préparé avec amour.
Notons aussi à titre d’information que le cheikh Sidi Bouaâmeur a été emprisonné à Cordoue par les Espagnols au cours du 16ème siècle. Il a été finalement libéré après avoir soigné l’un des leurs. Après sa libération, il est venu s’installer dans la région de Bousfer où il est décédé quelques années plus tard.
Rachid Boutlélis