La balle est dans le camp des Arabes
De provocation en provocation, l’avenir de toute possibilité de paix au Moyen-Orient semble s’éloigner de plus en plus face aux déclarations du président américain Donald Trump et de son allié sioniste Benyamin Netanyahou. Il faut dire que ce qui ne semblait être au début qu’un autre délire du locataire de la Maison Blanche, quant à son intention de transformer la bande de Ghaza en une nouvelle Côte-d’Azur, se révèle être une intention bien réelle et un plan auquel croit fermement le magnat de l’immobilier.
Deux jours de suite, Trump est revenu sur le sujet, dimanche dans son avion présidentiel alors qu’il se rendait à la finale du Super Bowl, où il avait déclaré aux journalistes que « les États-Unis vont devenir propriétaires de la bande de Ghaza et vont lentement, très lentement, de le développer ». Et une deuxième fois dans une interview accordée à Fox News où il a réaffirmé sa volonté de prendre « possession » de la bande de Gaza et déclaré que les Palestiniens n’auraient pas le droit au retour.
Le président américain a aussi répété que la population ghazaouie sera transférée en Jordanie et en Egypte qui finiront, selon lui, par accepter son plan. « Je pense que je pourrais conclure un accord avec la Jordanie. Je pense que je pourrais conclure un accord avec l’Egypte. Vous savez, nous leur donnons des milliards et des milliards de dollars par an ». Une menace à peine voilée de les priver de ces aides s’ils refusaient de ne pas se soumettre à son exigence insensée et inadmissible moralement et juridiquement.
L’Arabie Saoudite s’est retrouvée, elle aussi, la cible de ces surenchères et provocations, quand le chef du gouvernement sioniste, le criminel Netanyahou, a insinué la possibilité du déplacement de la population palestinienne sur son territoire estimant que “ les Saoudiens ont beaucoup de territoire”.
Une énième provocation quia soulevé un tollé dans le monde arabe, où plusieurs capitales ont exprimé leurs fermes condamnations et apporté leur soutien à Riyad.
La balle est aujourd’hui clairement dans le camp arabe, et ces projets funestes de Trump comme de Netanyahou ne peuvent s’arrêter que si les dirigeants arabes montrent, pour une fois, leur unité et leur détermination à refuser un tel scénario. Sans aucune faille, sans aucune lâcheté. Car dans le cas contraire, le projet ira à son terme, et au-delà c’est la fin annoncée de toute la cause palestinienne. Et peut-être bien pire que cela pour tous les pays arabes, qui ne se relèveront jamais d’une telle épreuve s’ils optent encore une fois pour la politique de l’autruche.
Par Abdelmadjid Blidi