EDITO

La machine à détruire

L’évocation par beaucoup d’observateurs et d’analystes de la situation géopolitique de l’Afrique, de l’ennemi «intérieur» qui vise à semer la discorde entre les pays d’Afrique du nord et subsaharien amène à penser que la région et l’Algérie ne sont pas encore sorties de l’auberge. La menace, introduite par un pays voisin et autre censé être «frère» ravive le risque de l’instabilité et met le Sahel au bord du précipice de l’histoire. Toute la région sahélo-sahélienne et au-delà, au fond de l’Afrique de l’ ouest, peut s’embraser et tuer dans l’œuf toute velléité de développement et de prospérité des peuples de la région. Le comportement irresponsable de la junte malienne est de nature à transformer le rêve d’un décollage économique en un cauchemar sans fin. Même si, pour ce qui concerne précisément l’Algérie, la société a réussi à déjouer tous les plans imaginés ici et ailleurs pour provoquer l’implosion du pays, la menace viendra des frontières, si le cas échéant, le Mali bascule dans la guerre civile.
Dans cette conjoncture, pour le moins, détestable pour la région, il est entendu que l’Algérie est une cible majeure des fauteurs de trouble dans le Sahel. Ils ont déjà implanté un terrorisme intégriste ravageur. Le pays s’en est tiré honorablement avec l’immense courage du peuple et de son armée. D’autres actions de déstabilisation ont été fomentées, dont celle, en 2011, qui s’inspirait du modèle des printemps arabes. Les cercles hostiles à l’Algérie ont tenté de surfer sur le Hirak pour creuser la tombe de l’une des plus belles expériences politiques de l’humanité moderne. Et pour cause, nul part ailleurs, on a vu une société qui sait faire la part des choses et mettre l’intérêt de la République au-dessus de toute autre considération.
Il reste, et c’est un secret de polichinelle, que les cercles hostiles ne se découragent pas pour autant. Ils cherchent encore la faille et adaptent le discours et le procédé à la réalité du moment. La tentative d’allumer le feu au Mali illustre «l’ingéniosité» diabolique de ces cercles hostiles. Ils se disent qu’il existe forcément une fissure quelque part dans le corps social et politique du pays. Qu’ils passent par l’Afrique, le monde arabe ou une autre porte, ils feront tout pour faire échouer l’expérience algérienne qui propose, justement, à l’Afrique un modèle de développement qui retient le caractère inclusif de toute action de développement et de stabilité des nations. Les animateurs de cette nébuleuse sont recrutés présentement parmi des activistes maliens prêts à tout pour quelques euros et une carte de séjour. Ils ressemblent à ceux qui, à partir d’ Algérie, mettaient en œuvre les instructions venues d’ailleurs. La machine à créer de l’instabilité au Sahel ne fonctionnera pas pour l’Algérie. C’est une quasi-certitude.
Par Nabil.G

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