EDITO

Plus rien n’est à écarter

La fameuse contre-offensive ukrainienne revient au devant de la scène, avec les déclarations des responsables de Kiev qui,i apparemment, ont fait de la communication le centre nerveux de cette guerre qui se joue plus sur les plateaux de télévisions occidentales que sur le terrain des opérations. Cette semaine, c’est le secrétaire du Conseil de Défense ukrainien qui a remis le sujet sur la table, histoire de donner aux journalistes occidentaux ce grain à moudre dont ils sont si friands. En effet, dans un entretien à la BBC, Oleksiy Danilov a affirmé que la contre-offensive ukrainienne « est prête à démarrer ». Mais il n’a avancé aucune date, déclarant vaguement que son début sera donné « demain, après-demain ou dans une semaine ».
Par ailleurs, les Ukrainiens n’ont pas manqué, encore une fois, de demander aux Occidentaux d’autres armes. Ainsi après avoir acquis avec certitude que les F16 leur seront livrés, et que leurs pilotes s’entraînent déjà à les manier, les voilà qu’ils ont adressé au gouvernement allemand une demande officielle de livraisons de missiles de croisière air-sol, de type Taurus avec une portée d’au moins 500 km. Des développements qui font clairement des Occidentaux des co-belligérants dans cette guerre, qui n’a pas fini de s’étendre dans un affrontement clair entre l’Est et l’Ouest pour reprendre les termes de la vieille guerre froide.
Et toujours dans l’art de la communication et pour alimenter encore la bête médiatique occidentale, les responsables ukrainien, en particulier le directeur du renseignement militaire ukrainien, avait déclaré la semaine dernière à un journal allemand, que « la priorité absolue de ses services secrets était d’assassiner le président russe Vladimir Poutine ». Une déclaration qui a « enthousiasmé » les médias occidentaux qui n’ont émis aucune réserve, mais applaudi l’audace et le cran de Kiev. Les capitales occidentales, elles aussi, n’ont opposé aucune remise en cause devant de telles déclarations. Ceci démontre, on ne peut mieux, à quel point de haine et de vengeance sont arrivées les choses.
Mais inversons les choses et imaginons un seul instant le tollé que ce type de déclarations aurait soulevé en Occident si ce type de déclarations etait venu d’un responsable russe qui aurait parlé de l’assassinat du président ukrainien Volodymir Zelensky.
Cette guerre qui dépasse le seul affrontement russo-ukrainien, n’a pas fini de livrer tous ses dessous et ses objectifs inavoués, et comme le prédisaient beaucoup d’observateurs elle rend la probabilité d’un conflit généralisé et même une troisième guerre mondiale pas aussi improbable qu’on pourrait le croire.

Par Abdelmadjid Blidi

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page