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Forum d’affaires algéro-chinois sur l’investissement : belles perspectives pour l’économie nationale

Cette initiative illustre la volonté de l’Algérie de diversifier son économie et de s’engager dans un dialogue constructif avec des partenaires internationaux, en particulier la Chine, qui se positionne comme un acteur clé dans le développement économique global.

Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a souligné, lors du forum d’Affaires algéro-chinois qui s’est ouvert, hier, à Alger, l’énorme potentiel d’investissement de l’Algérie. Le pays ouvre la voie à des perspectives prometteuses de coopération industrielle entre les opérateurs économiques algériens et chinois. Ce rendez-vous majeur de l’investissement qui concerne plus de 200 opérateurs économiques est une occasion en or pour donner au partenariat algéro-chinois une nouvelle dimension, loin des rapports politiques, du reste excellentes depuis l’indépendance du pays et même avant. Se tenant au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, cette rencontre est de nature à placer ledit partenariat sur une orbite favorable à l’Algérie qui aspire à s’imposer comme la plus importante puissance du continent africain à court terme, avec un PIB de 400 milliards de dollars à l’échéance de fin 2027. Le président de la République a justement clairement fait référence à cet objectif stratégique de l’Etat.
Kamel Moula a défendu cette perspective dans son allocution. Il a argumenté son propos en mettant en avant la position géographique stratégique de l’Algérie, située à la croisée de l’Afrique et de l’Europe. Il a insisté sur le fait que le pays dispose de ressources considérables et d’un fort potentiel pour attirer les investissements, ce qui pourrait favoriser une coopération industrielle significative, notamment en direction des marchés internationaux.
S’adressant aux participants, il a reconnu les impressionnantes capacités d’exportation de la Chine, résultant d’un développement industriel remarquable. Cela a conduit M. Moula à appeler à une synergie entre les efforts des deux nations, en mettant en avant l’importance d’investir des capitaux et de partager des expertises. Cela permettrait aux économies algérienne et chinoise de s’unir pour relever les défis stratégiques à l’échelle mondiale.
Abordant le climat des affaires en Algérie, il a noté une amélioration significative et continue, attribuée à la volonté politique des autorités algériennes ainsi qu’aux réformes profondes mises en place. Ces changements font partie du Plan d’action du Gouvernement visant à éliminer les obstacles qui freinaient le développement des affaires et l’investissement, en termes de procédures, de délais et de coûts. M. Moula a également précisé que cet environnement favorable est propice à l’augmentation des exportations hors hydrocarbures, un objectif qu’il a qualifié de défi stratégique pour le pays, bien plus qu’un simple slogan.
Le Forum d’affaires a été qualifié d’événement crucial pour identifier les différents secteurs d’activité susceptibles d’offrir de nouvelles perspectives favorisant le renforcement des relations entre les opérateurs économiques des deux pays. En outre, les rencontres B2B programmées en marge de ce forum seront l’occasion d’explorer les possibilités de coopération, de partager des connaissances et de discuter des modalités de mise en place de partenariats productifs.
En somme, cette initiative illustre la volonté de l’Algérie de diversifier son économie et de s’engager dans un dialogue constructif avec des partenaires internationaux, en particulier la Chine, qui se positionne comme un acteur clé dans le développement économique global. Le potentiel de cette coopération pourrait se traduire par des bénéfices mutuels pour les deux pays, à condition de capitaliser sur les compétences, l’expertise et les ressources disponibles.
Il convient de noter que l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré 42 projets chinois d’une valeur de 4,5 milliards de dollars, dont la plupart sont des investissements directs dans le secteur industriel. Ces projets sont répartis entre investissements directs (22 projets) et projets en partenariat entre des entreprises chinoises et des opérateurs nationaux (20 projets), la plupart dans le secteur industriel. Cela sans omettre que plusieurs investisseurs chinois ont exprimé leur volonté de lancer des projets d’investissement dans divers domaines, que l’agence examine en coordination avec les secteurs concernés.

Nadera Belkacemi

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