
Vendeurs ambulants et nuisances sonores : un véritable fléau pour la santé psychique des citoyens
Dans de nombreuses villes, notamment durant la saison estivale ou dans les zones à forte densité, les vendeurs ambulants se multiplient, apportant une animation commerciale de proximité souvent appréciée par une partie de la population. Toutefois, cette présence s’accompagne de nuisances sonores de plus en plus décriées.
À coups de haut-parleurs criards, de klaxons, de sirènes improvisées ou de slogans scandés à haute voix, ces commerçants ambulants installent un fond sonore constant qui perturbe la tranquillité des quartiers, en particulier dans les zones résidentielles. Pour de nombreux habitants, ces bruits répétitifs et agressifs deviennent insupportables, surtout lorsqu’ils commencent tôt le matin et se prolongent jusqu’au soir.
Cette situation n’est pas sans conséquences sur la santé psychique : stress, irritabilité, troubles du sommeil, fatigue nerveuse, voire dans certains cas anxiété ou troubles de la concentration, sont les plaintes les plus courantes. Les experts en santé publique soulignent que le bruit est un facteur de pollution invisible mais destructeur, souvent sous-estimé. Contrairement à une nuisance passagère, le bruit constant agit comme une agression sourde sur le système nerveux.
Face à ce constat, des citoyens réclament des mesures concrètes, à savoir la régulation des horaires de vente, la limitation du volume sonore des haut-parleurs, la création de zones interdites à la vente ambulante dans les secteurs sensibles comme les hôpitaux, écoles ou quartiers résidentiels. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’activité économique de ces vendeurs, souvent en situation précaire, mais de trouver un juste équilibre entre commerce informel et droit au calme. Le défi reste entier pour les autorités locales, appelées à agir avec fermeté mais aussi avec équité.
Karim Bennacef