Oran Aujourd'hui

Entretien et embellissement du cadre urbain : des efforts indéniables mais des lacunes à éradiquer…

Constat amer: ici et là à travers des jardins publics et des espaces aménagés en espace vert, on peut encore «admirer» du mobilier urbain vandalisé, des arbres mutilés, des espaces gazonnés piétinés, et des déchets et détritus oubliés. Malgré les moyens et les efforts déployés par les organismes concernés par l’entretien et la protection de l’environnement, il faut bien admettre que le civisme et la culture citoyenne sont encore souvent ignorés par bon nombre d’habitants en manque d’éducation et de sensibilisation.
Une vérité qui est malheureusement brandie en argument majeur par certains gestionnaires élus pour atténuer leurs échecs ou leur laxisme, et leur renoncement dans la prise en charge permanente et sans relâche de cette mission impérative d’entretien et de nettoiement du cadre de vie collectif.
Un élu, dans la zone urbaine des HLM, interrogé sur l’absence totale de corbeilles de dépôts de déchets, sachets, et autres canettes de soda fatalement jetées au sol par les piétons, a eu cette laconique réponse: «on n’installe pas des corbeilles de dépôt de déchets le long des trottoirs parce qu’elles sont volées ou cassées…».
On sait pourtant qu’il existe une police urbaine activant dans les quartiers, pouvant mener des opérations de surveillance, et sanctionner les infractions constatées. Comme pour bien d’autres fléaux urbains, l’endurance et la ténacité des agents de contrôle du respect de la propreté de l’espace public peut mener peu à peu à des résultats tangibles. Il fut un temps, il y a déjà des décennies, où les résidents d’une grande cité d’habitat assistaient souvent à la chute d’un gros sachets d’ordures ménagères jeté par le balcon d’un étage supérieur.
Une scène qui a disparu du paysage en raison de l’avancée de la mobilisation et de la vigilance des habitants concernés. Même le fameux «syndrome de la première vitre cassée» a de moins en moins d’effets sur l’état des lieux de la cité qui connaît depuis ces dernières années de plus en plus d’opérations d’aménagement et d’embellissement. Il est certes vrai que sans une culture et une totale implication des citoyens dans le défi de la préservation de l’environnement, de l’hygiène et de la propreté, la bataille risque d’être plus longue et plus ardue.
Mais l’éducation et la sensibilisation des citoyens autour de ces enjeux doivent également être accompagnés de la part des gestionnaires concernés par plus d’efficacité, de résultats tangibles et de qualité dans des opérations d’aménagement et d’embellissement engagées à travers le cadre urbain. Beaucoup d’Oranais dans certains quartiers n’ont pas manqué de critiquer et de dénoncer la qualité des finitions de certains travaux tels que le bitumage des routes entamé avant même de réparer et ajuster les caniveaux.
Ou encore de ces bordures hideuses délimitant ces espaces «gazonnés» le long d’un axe routier sans tenir compte des trajets de passage et de déplacement des habitants qui, fatalement, piétinent et écrasent les plantations. Des détails pourraient en dire certains, oubliant que le «diable se cache dans les détails…».

Par S.Benali

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