Oran Aujourd'hui

Les semeurs de doute par le dénigrement

Les vieux retraités du quartier Hlm/Usto, assis sur un bout de carton installé à même le sol poussiéreux, commentaient hier à leur façon le déroulement de la cérémonie d’ouverture qu’ils avaient pu suivre devant devant leur poste de télévision. Et curieusement, malgré quelques remarques élogieuses sur les performances technologiques du spectacle «son et lumière», ces «mauvaises langues» locales ne s’attardent surtout que sur les «images ratées» ou les tableaux pouvant générer des polémiques et des critiques bien subjectives qu’inutiles. Comme bon nombre d’internautes sur les réseaux sociaux, ces «mauvaises langues» locales se demandaient pourquoi certains personnages, dont ils ignorent apparemment l’identité et le parcours, ont figuré sur les tableaux du fondu-enchaîné illustrant l’Histoire et la culture du pays et de la Région. Il s’agit notamment de Leonardo Fibonacci, plus connu sous le nom de Léonard de Pise , ce mathématicien italien qui a vécu à Béjaïa et qui, au XIIIe siècle, fut le premier à introduire les chiffres arabes en Europe .
L’autre «personnage mystérieux» que beaucoup n’avaient pas reconnu est le célèbre poète et dramaturge espagnol Miguel de Cervantes, auteur du célèbre roman Don Quichotte, qui a séjourné à Oran après avoir été emprisonné à Alger par le pouvoir Ottoman en 1975. Mais ce qui est encore plus risible, voire choquant, est cette fâcheuse tendance aux railleries et aux critiques abusives de certaines séquences diffusées lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux méditerranéens d’Oran. Il s’agit entre autres de l’allocution du commissaire des jeux, Mohamed Aziz Derouaz, qui a trouvé quelques difficultés pour s’exprimer en langue arabe.
Ou encore de cette entrée de la délégation au défilé des athlètes qui ne respectait pas l’ordre protocolaire car tous les acteurs présents, agents, encadreurs, et volontaires se sont engouffrés avec les athlètes dans le défilé avec une frénésie et une exaltation débordante. Des «détails» qui n’altèrent en rien le succès de l’événement, diront les plus sages. Mais pour les partisans de la critique et du dénigrement, c’est là autant d’occasion de semer le doute, la zizanie et la suspicion dans les rangs des citoyens aspirant à la paix et au progrès social.
Par S.Benali

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