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Alimentation de l’Europe par l’hydrogène vert : Alger et Berlin passent un cap majeur

L’Algérie, partenaire énergétique fiable depuis des décennies, recèle toutes les ressources pour devenir un fournisseur majeur d’énergie propre vers l’Europe, grâce à ses abondantes ressources d’énergies renouvelables.

Une délégation algérienne conduite par les PDG de Sonatrach et Sonelgaz, représentant les secteurs des Hydrocarbures, des Mines, de l’Energie et des Énergies renouvelables a mené, jeudi à Berlin (Allemagne), des discussions avec le secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de l’Economie et de l’Energie, Frank Wetzel, sur les voies et moyens de renforcer la coopération dans les domaines énergétiques, notamment l’hydrogène et les énergies propres, indique un communiqué du ministère des Hydrocarbures et des Mines. Lors de ces entretiens, les deux parties ont abordé l’état et les perspectives de la coopération entre l’Algérie et l’Allemagne dans le domaine de l’énergie, notamment dans le cadre du partenariat stratégique unissant les deux pays, réaffirmant la volonté commune de renforcer cette coopération, à travers l’exécution de projets concrets dans les domaines économique et énergétique, notamment l’hydrogène et les énergies propres, précise la même source.
À ce titre, les deux parties se sont félicitées du niveau de la coopération existant entre le groupe Sonatrach et les sociétés allemandes, telles que la société VNG et d’autres entreprises, ainsi que des résultats réalisés dans les projets de coopération énergétique. L’importance d’approfondir la coopération algéro-allemande dans le domaine des nouvelles technologies et des énergies renouvelables a été soulignée, ainsi que la volonté de l’Algérie de renforcer son partenariat avec l’Allemagne, à travers des projets concrets et innovants, au mieux des intérêts communs et à même de contribuer au développement durable et de renforcer la transition énergétique. Lors de cette rencontre, les discussions ont notamment porté sur le programme national de production de 15.000 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque à l’horizon 2035, supervisé par le groupe Sonelgaz et son rôle central dans le soutien à la transition énergétique nationale, conclut la même source.
La veille de cette rencontre, le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’engagement «ferme» de l’Algérie à développer un partenariat stratégique avec l’Europe dans le domaine de l’hydrogène vert. Il a souligné que «l’Algérie, partenaire énergétique fiable depuis des décennies, recèle toutes les ressources pour devenir un fournisseur majeur d’énergie propre vers l’Europe, grâce à ses abondantes ressources d’énergies renouvelables (solaire et éolienne), à son infrastructure énergétique moderne et à son réseau de pipelines connecté directement aux marchés européens». M. Arkab a précisé que le développement de l’économie fondée sur l’hydrogène constitue une priorité nationale stratégique qui s’articule sur trois phases, d’autant plus «qu’un projet de station semi-industrielle, d’une capacité de 50 MW pour la production de l’hydrogène vert et ses dérivés à Arzew, est en cours de préparation, avec un soutien financier du gouvernement allemand et de l’Union européenne».
Le ministre d’État a également affirmé que le développement d’une filière intégrée de l’hydrogène représente une opportunité pour l’Algérie de renforcer son partenariat énergétique avec l’Europe, et contribuer ainsi à la transition mondiale vers l’énergie propre et le développement durable, réitérant «la disposition permanente de l’Algérie à approfondir le dialogue et à renforcer l’action commune avec ses partenaires européens, afin de bâtir un avenir énergétique sûr, équilibré et durable pour tous».
Il faut savoir que le projet d’alliance Algérie-Europe pour l’hydrogène (ALTEH2A) s’appuie sur les importantes capacités dont dispose l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, et vise à exploiter ces ressources pour produire de l’hydrogène vert et approvisionner le marché européen via le corridor sud, contribuant ainsi à créer de nouvelles opportunités de croissance durable et à renforcer la coopération internationale dans le domaine des énergies propres. Quant au projet SoutH2 Corridor, réalisé en partenariat entre Sonatrach et Sonelgaz (Algérie), VNG (Allemagne), Snam et SeaCorridor (Italie) et Verbund Green Hydrogen (Autriche), il a bénéficié d’une «reconnaissance de la part de la Commission européenne en tant que projet d’intérêt commun, de par son caractère stratégique dans le domaine des infrastructures énergétiques transfrontalières», selon le communiqué du ministère des Hydrocarbures et des Mines.

Anissa Mesdouf

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