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Des massacres, des déplacements, une situation humanitaire horrible : Ghaza, 100 jours après…

Femmes, enfants, personnel médical, journalistes figurent sur la liste macabre et encore ouverte des 23.843 martyrs, victime de 100 jours d’agression barbare commis par l’entité sioniste contre l’enclave palestinienne de Ghaza.

Plus de 23.800 martyrs. La guerre d’extermination que mène l’entité sioniste contre une population civile innocente, est entrée, hier dans son 100e jour. Les nombreux appels internationaux à la cessation du génocide demeure sans réponse. Le monde entier assiste dans l’enclave palestinienne de Ghaza à une longue série de crimes contre l‘humanité dans une un impunité absolument inqualifiable.
Retenons que le 7 octobre 2023, l’armée sioniste a débuté ses bombardements aveugle tuant hommes, femmes et enfants, sans distinction. Dans leur littérature de justification de cette horreur, les sionistes affirment que deux morts sur trois sont des victimes innocentes. Il est clair que ce chiffre est très loin de la réalité. Les spécialistes affirment que le vrai rapport tient sur 1 sur 10.
c’est à dire pour chaque résistant palestiniens tué par les bombes sionistes, 9 palestiniens dont des femmes et des enfants sont fauchés. Ceux qui ne sont pas morts soufrent de famine et vivent un drame quotidien nuit et jour. Il faut savoir que les forces d’occupation sionistes mènent des bombardements par voie terrestre, aérienne et maritime à Ghaza. On comptabilise jusqu’à hier, au moins 23.843 martyrs dont plus de 70% sont des femmes et des enfants et 60.317 blessés.
Save The Children a enregistré la mort en martyrs d’environ 10.000 enfants palestiniens depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza, un bilan qui est appelé à s’alourdir davantage, selon l’ONG basée à Londres, en raison du nombre important de Palestiniens disparus ou encore sous les décombres.
Les journalistes et hommes de presse n’ont pas été épargnés par les massacres perpétrés par l’occupant sioniste, puisque 117 d’entre eux sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre alors qu’ils exerçaient leurs fonctions dans la bande de Ghaza. Plusieurs rapports indiquent que leur ciblage par l’armée sioniste était délibéré.
Reporters sans frontières estime que le bilan des journalistes tués et blessés depuis le 7 octobre met en évidence le «nonrespect (par l’entité sioniste) de ses obligations au titre du droit international applicable, en particulier la résolution 2222 du Conseil de sécurité», qui impose aux Etats la responsabilité de protéger les journalistes et exige des mesures de protection sur le terrain pour eux.
Ainsi, au 100e jour des massacres sionistes à Ghaza, la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne est devenue de plus en plus critique tandis que les organisations internationales parlent de «crise sans précèdent» et dénoncent sans relâche le désastre humanitaire enduré par les 2,4 millions de Ghazaouis, dont 1,9 million ont dû quitter leurs foyers.
«La mort, la destruction, le déplacement, la faim, la perte et le chagrin massifs de ces cent derniers jours entachent notre humanité commune», a estimé le patron de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, au cours de sa visite dans le territoire palestinien. Dans des lettres envoyées au secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil de sécurité de ce mois-ci (France) et au président de l’Assemblée générale des Nations unies, le diplomate palestinien a tenu à préciser que les crimes de l’occupation ne se limitent pas à Ghaza, puisque depuis le début de l’agression le 7 octobre, 332 Palestiniens sont tombés en martyrs et 4.157 autres ont été blessés dans les attaques lancées par l’occupant et les colons en Cisjordanie, y compris à El-Qods occupée.
L’Algérie qui, au premier jour de l’agression a marqué sa pleine désapprobation a assuré le peuple palestinien de son total soutien, a appelé, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à rejeter d’une «seule voix» le déplacement forcé des Palestiniens.
«ce qui se passe à Ghaza restera une marque d’infamie dans la conscience de l’humanité», a affirmé son représentant au Conseuil de sécurité de l’Onu. «personne dans cette salle ne doit rester silencieux face à ces projets. Le silence est synonyme de complicité», a-t-il asséné. Et d’ajouter : «la situation à Ghaza nous interpelle car ce qui s’y passe dépasse l’entendement mais nous ne devons pas aussi oublier ce qui se passe en Cisjordanie et à El-Qods». La voix de l’Algérie a résonné dans l’enceinte de l’Onu et l’ensemble des membres du Conseil de sécurité ont été unanimes à rejeter tout projet de déplacement forcé des Palestiniens en dehors de leurs terres.
Yahia Bourit

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