EDITO

La responsabilité de la gouvernance locale

Après la conclusion des élections locales, le pays entre dans une nouvelle phase de son histoire immédiate. En effet, durant les trois prochaines années, hormis le renouvellement de la moitié de la composante du Conseil du Sénat par voie de suffrage indirect, le pays sera au repos sur le plan électoral. Les partis politiques et les indépendants qui émargent dans le camp de la société civile sont appelés à mettre en œuvre les promesses données à leurs électeurs. Ils disposent pour se faire d’une fenêtre de tir de trois longues années, le temps qui nous sépare du prochain cycle électoral qui démarrera avec l’élection présidentielle de 2024.
Cela pour le calendrier politique. Concernant la gestion de cette longue ligne droite où la société politique se doit de trouver une longueur d’onde commune avec le desiderata des Algériens, l’on peut dores et déjà relever que ce sera la famille nationaliste qui sera aux mannettes de la gouvernance nationale et locale. Il y a certes des formations islamistes qui auront à démontrer quelque chose dans plusieurs dizaines d’APC , mais il est entendu que la grande majorité des 1542 communes que compte le pays, ce sont les nationalistes qui seront aux commandes. En effet, le trio FLN-RND-Front El Moustakbal, issus tous de la même matrice du FLN originel, aura l’honneur, mais également le devoir de placer le pays sur une nouvelle orbite en termes de développement. Il devra néanmoins tenir compte d’une situation inédite dans l’histoire politique du pays. Le caractère inédit, tient de la volonté de l’exécutif de laisser aux partis issus d’un suffrage universel légal, toute la responsabilité de la gouvernance locale. Autant, ils ont le droit tout aussi légitime d’afficher clairement leur volonté d’exercer leur mandat, autant ils sont tenus d’être à l’écoute de l’opposition qui siègera dans toutes les Assemblées locales, comme elle est présente à l’APN. Même si cette opposition n’aura aucun pouvoir d’influer sur les délibérations finales, elle disposera néanmoins de la liberté d’exprimer ses positions et d’interpeller l’exécutif local sur les sujets qu’elle estime importants sans se mettre en porte-à-faux par rapport à son positionnement sur l’échiquier politique des communes.
En un mot, les trois prochaines années seront celles de la famille nationaliste, mais dans le même temps, elles seront également celles de l’opposition qui a le devoir de secouer le cocotier dans l’intérêt de la démocratie et de l’Algérie. La démocratie, c’est principalement le débat dans l’intérêt de la collectivité. Il revient à l’Etat de ne pas se mêler de la bataille politique et de se concentrer sur ses seules missions.
Par Nabil.G

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