Oran

En dépit de la promulgation d’une loi contre l’exploitation illicite du stationnement automobile:
Les pseudos parkingueurs imposent toujours leur dictat à Aïn El Turck

Sidérés et vivement désappointés des automobilistes se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur désapprobation contre la présence de parkingueurs dans la contrée d’Aïn El Turck, exerçant dans l’informel, qui continuent à sévir allègrement et ce, en dépit de la promulgation d’une loi gouvernementale interdisant cette activité illicite.

En effet, selon le constat établi sur le terrain, ces pseudos gardiens de parking, se sont adjugé le droit d’imposer leur diktat, sans sourciller, dans la grande majorité des rues, des boulevards et des places publiques du chef-lieu à l’instar des trois autres municipalités, que compte cette partie de la wilaya d’Oran. « Nous sommes livrés à nous même face à cette meute de parkingueurs, qui n’hésitent pas à nous invectiver à travers des propos vulgaires et même nous menacer de représailles, si nous refusons de mettre la main à la poche » ont regretté nos interlocuteurs avant de renchérir « ils ne respectent même pas le fait que nous soyons en présence de nos familles ».
Identifiables à travers le port d’un gilet fluorescent de couleur verte pistache ou orange, ces parkingueurs à la mine patibulaire, exigent aux automobilistes de débourser le droit de stationnement, qu’ils fixent à la tête du client. La nouveauté dans cette activité illicite, s’identifie à travers le fait que ces individus, exhibant ostentatoirement des gourdins et autres objets contondants, n’ont pas hésité dans certaines zones essaimées à travers la daïra, très prisées pour une sortie d’oxygénation en famille, comme à titre d’exemple Bomo Plage, l’Etoile et la grande plage sur le territoire de la commune de Bousfer et les Andalouses, dans celle d’El Ançor, à exiger, sans avoir froid aux yeux, pas moins de 200 dinars pour un stationnement de quelques minutes. Présents sur les lieux du matin jusqu’à une heure tardive de la soirée, ces individus n’hésitent pas à s’exprimer à travers des propos injurieux, qui franchissent assez souvent le stade de l’altercation verbale et ce, à la moindre réticence, que manifeste éventuellement l’automobiliste.
« Nous nous interrogeons parfois lequel d’entre nous est dans ses droits, sinon comment expliquer l’étendue de cette infraction, qui va crescendo et demeure tout bonnement impunie en dépit des instructions du gouvernement » a fait remarquer avec amertume un automobiliste de la localité de Bouiseville, avant d’ajouter « ces contrevenants justifient leur transgression à travers le fait qu’ils ont été autorisés mais sans toutefois montrer patte blanche ». Des riverains des différentes zones essaimées à travers le territoire de la municipalité d’Aïn El Turck, dénoncent la mainmise sur les espaces exploités illicitement par des individus armés pour la plupart de gourdins, qui exigent le droit de stationnement.
Ces individus ne prennent pas en considération les désagréments et autres contraintes, aux répercussions néfastes sur le cadre de vie des riverains. D’aucun s’accorde à dire que « ces parkingueurs ont une grosse part de responsabilité dans le stationnement anarchique de véhicules, toutes catégories confondues, prévalant dans la contrée côtière d’Aïn El Turck, qui dépasse tout entendement. Des voitures stationnées sur les trottoirs ou dans les espaces publics, comme à titre d’exemple la place du 1er novembre 1954, transformée en parking sauvage, sise en plein cœur du chef-lieu, en face du siège de l’administration de l’APC d’Aïn El Turck, ne semblent en toute vraisemblance plus étonné quiconque ». Notons aussi que cette transgression contre les règles édictées par le code de la route, prend des proportions démesurées durant la saison estivale, synonyme d’un considérable rush de vacanciers dans cette contrée.
Rachid Boutlélis

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