S’étendant en contrebas de la RN2 reliant Aïn El Turck à Oran, St Roch, petite localité porte d’accès du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, fait peine à voir avec l’absence du strict minimum de commodités à même d’offrir, un tant soit peu, à ses habitants un cadre de vie plus agréable.
A chaque averse, les flagrantes carences sont mises à nu par les eaux de pluie dans cette localité où le porc sauvage affamé, à la recherche de nourriture, glandouille allègrement aux côtés du chien errant. « Nous ne sommes désormais plus suffoqués quand nous surprenons un sanglier fouinant dans les poubelles » a fait remarquer avec amertume un habitant, vivement désappointé par la situation de déliquescence prévalant dans son lieu de résidence.
La détérioration de la chaussée, qui devient impraticable au moindre crachin, suscité le courroux des habitants, qui s’estiment lésés et livrés à eux-mêmes. Ce piteux état de fait est majoré avec le calvaire enduré par les collégiens et les lycéens, qui doivent poireauter au bord de la route, qu’il vente, qu’il pleuve où sous un soleil de plomb, en attendant un hypothétique véhicule de transport, généralement des taxis clandestins, pour se rendre à leurs établissements scolaires, essaimés sur la zone opposée de la commune d’Aïn El Turck. « Nos enfants sont en plus dangereusement exposés aux éventuelles morsures de chiens errants, nombreux dans cette zone et ce, en dépit de nos doléances pour tenter de mettre un terme à cette situation morbide» a encore martelé avec dépit un père de famille. Nos interlocuteurs dénoncent l’absence d’une structure sanitaire dans leur localité, pourtant promise par les responsables concernés près de huit années auparavant. La réalisation d’un centre de santé a été annoncée en 2014, mais le projet semble à priori être renvoyé aux calendes grecques. Il s’agissait, en 2014, de la réalisation d’un centre de santé, qui a été inscrit par la daïra d’Aïn El Turck sur le plan d’action quinquennal 2013/2017, parmi 18 opérations à réaliser en 2014. Une enveloppe d’un montant de 4 milliards de centimes a été estimée pour financer les travaux de réalisation de ce centre de santé, destiné à la prise en charge sanitaire des habitants de la localité de St Roch. Accordé à l’époque par la wilaya d’Oran sur proposition de la daïra d’Aïn El Turck, ce projet, mot né, a en toute vraisemblance été mis aux oubliettes au grand dam des riverains de St Roch. Ce malheureux état de fait, suscite la consternation et des interrogations sur les raisons de la mise aux oubliettes chez la population de cette localité. Toujours est-il que selon le constat établi sur le terrain, en plus de la dégradation sordide de la chaussée de sa principale rue, la localité de St Roch semble, en toute vraisemblance, faire face à la pagnoterie éprouvée par les responsables, qui se sont succédé ces trente dernières années, et ayant enfanté lamentablement l’état de déliquescence se résumant essentiellement autour de la détérioration du cadre de vie de ses habitants et celui du séjour des vacanciers, dont nombre d’entre eux ont carrément changé de destination. « Beaucoup reste à faire pour tenter de redorer un tant soit peu le blason de notre lieu de résidence, qui a été inexplicablement ignoré dans les opérations d’aménagement. Et dire qu’à notre époque nous sommes toujours confrontés à l’exécrable problème des fosses septiques et à l’absence de raccordement au réseau du gaz de ville. C’est une insanité, qui ne dit pas son nom» a fait remarquer avec une humeur bilieuse un ancien habitant de St Roch.
Rachid Boutlélis