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Pr DJIDJIK À PROPOS DE LA PROPAGATION D’OMICRON:
«Nous sommes face à une explosion des cas»

Le variant Omicron gagne du terrain en Algérie, comme ce fut le cas dans la plupart des pays à travers le monde. Alors que sa très grande vitesse de transmission n’est plus à démontrer, les spécialistes parlent de «l’explosion» de cas contaminations plus importants en nombre par rapport aux précédentes vagues de la pandémie.

Ce constat est mis en avant, hier, par le Pr Réda Djidjik, Chef de service du Laboratoire d’Immunologie Médicale et Doyen de la Faculté de Pharmacie, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
«Nous sommes passés d’environ 200 mille cas par jour durant les précédentes vagues à 2 millions de cas par jour actuellement à l’échelle planétaire », a-t-il fait savoir.
L’Algérie n’est pas en reste de cette situation, puisque, selon le spécialiste de la santé, il est très probable que le variant Omicron soit le vecteur de la hausse des contaminations qui ont été enregistrées ces dernières semaines dans le pays.
«Nous sommes face à une explosion des cas du nouveau variant Omicron en Algérie », a-t-il averti. Affirmant que l’Omicron dominera dans les prochains jours, l’invité de la Radio a indiqué que ce nouveau variant, en termes de virulence, ne donne pas la même forme clinique que celle du Delta, ce qui résulte probablement moins de cas graves.
«Il est fort probable que nous atteignons les 100% de Omicron dans les jours ou semaines à venir, comme c’est le cas en Europe », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de la situation au niveau des établissements de santé, le Pr Djidjik a affirmé que «les hôpitaux sont complètement saturés et les services de réanimation sont déjà pleins». En vue d’éviter le même scénario de la troisième vague, le spécialiste a affirmé que le système de santé s’est bien préparé pour une meilleure prise en charge des patients.
«Le système de santé algérien a tiré les enseignements de la précédente vague. Nous avons pris nos dispositions cette fois-ci et l’oxygène est disponible en grande quantité», a-t-il déclaré. Le Pr Djidjik se veut rassurant en ce qui concerne la gravité du variant Omicron. «Malgré sa contagiosité supérieure, nous constatons que le variant Omicron est moins virulent que le Delta, nous avons moins de patients oxygéno-dépendants et moins de détresse respiratoire, ce qui présage, de moins d’hospitalisation et de moins de décès», a-t-il affirmé.
Évoquant les opérations de diagnostic, il a indiqué qu’il est plus difficile de détecter le variant Omicron que le Delta à travers les tests antigéniques. «Certaines équipes médicales, notamment japonaises, ont démontré que le test antigénique n’est positif qu’à compter du deuxième jour, voire même, du quatrième jour après l’apparition des symptômes», a-t-il affirmé. Il a affirmé qu’en cas d’apparition des symptômes et d’un test négatif, «il faut refaire son test antigénique au 2e jour et au 4e jour, pour vérifier si c’est un Covid».
Le Pr Djidjik a tenu à rassurer quant à l’efficacité des vaccins contre les formes graves du coronavirus, appelant les citoyens à se faire vacciner.
«Même s’il ne protège pas à 100%, le vaccin a prouvé son efficacité contre les formes graves. Il évite l’hospitalisation et réduit la mortalité», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de faire sa troisième dose pour se protéger contre le variant Omicron.
«Pour beaucoup de spécialistes à travers le monde, le variant Omicron précipitera la fin de la pandémie avec l’arrivée de l’immunité collective», a-t-il estimé.
Samir Hamiche

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