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Invasion militaire de l’Ukraine par la Russie:
Quelles sont les conséquences sur l’Algérie ?

La Russie a décidé de lancer jeudi dernier une offensive militaire contre l’Ukraine. Cette opération, qui est toujours en cours, pourra avoir des conséquences et répercussions sur plusieurs pays notamment européens au cours des prochaines semaines et prochains mois.

L’impact est de taille pour le secteur économique vu les sanctions que l’Europe et les États-Unis ont décidé d’imposer à la Russie. Ce pays promet à son tour de faire de même pour réagir au train de sanctions qui le visait. Ainsi, la guerre russo-ukrainienne a engendré en quelques jours seulement des conséquences économiques. Les bourses mondiales sont en baisse et les prix du pétrole, du gaz ainsi que ceux des matières premières telles que les céréales et le colza ont enregistré une hausse.
Les prix d’autres produits et matières premières pourraient connaître une hausse au cours des prochains jours, à commencer par les différents types de céréales. En effet, les deux pays en conflit, la Russie et l’Ukraine, représentent, à eux seuls, une part importante de la production mondiale du blé (29 % des exportations mondiales).
Vu l’importante place qu’occupent les deux pays dans la production céréalière mondiale, des observateurs et spécialistes tentent de répondre à la question pour savoir quel sera l’impact de ce conflit armé pour l’Algérie. S’agissant de la question du blé, une source de l’Office national interprofessionnel des Céréales (ONIC) a affirmé hier, à la chaîne Ennahar TV, que «le conflit entre la Russie et l’Ukraine n’impacte pas les opérations d’importation de l’Algérie en blé». La même source a précisé que «l’Algérie n’importe pas le blé tendre à partir de la Russie ou de l’Ukraine». Elle a précisé également que le nouveau cahier des charges régissant ce secteur ouvre la concurrence à plusieurs exportateurs étrangers de blé.
Il convient de signaler que les prix des céréales ont enregistré une hausse sur le marché mondial depuis l’annonce du début de l’invasion russe de l’Ukraine.
L’invasion du pays a été suivie d’une flambée du cours du blé, qui a atteint un pic à 340 euros la tonne en cours de journée de jeudi dernier, avant de se stabiliser autour de 315 euros en fin de séance. «Un niveau supérieur à l’ancien record, 300 euros la tonne, en novembre 2021», rapportent plusieurs médias internationaux.
Outre le blé, l’Ukraine est un gros producteur de maïs, occupant la quatrième place au niveau mondiale des pays exportateurs de ce produit.
La guerre menée par la Russie en Ukraine pourra frapper de plein fouet la production céréalière ukrainienne, une situation qui sera suivie automatiquement par la hausse des prix des produits de large consommation, estiment les observateurs et économistes.
En plus des céréales, le pétrole et le gaz sont parmi les produits dont les prix enregistrent une flambée ces derniers jours. Si la hausse des prix du pétrole constitue une aubaine pour l’Algérie, les pays européens peuvent demander davantage de quantités en gaz algérien en cas où la Russie décide de couper les vannes au le Vieux continent. En réaction aux inquiétudes des Européens sur leurs approvisionnements en gaz naturel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, tient à rassurer les partenaires énergétiques de l’Algérie. «Nous sommes disposés à contribuer à la sécurité énergétique de nos partenaires parmi les États, à travers la sécurisation de l’approvisionnement en hydrocarbures, notamment le gaz naturel», rassure le chef de l’État, dans un message lu en son nom par le Premier ministre Aimene Benabderrahmane à Hassi Messaoud, à l’occasion du double anniversaire du 24 février (création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la nationalisation des hydrocarbures).
Samir Hamiche

 

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