Oran Aujourd'hui

Un téléphérique, en guise de preuve de modernité…

La semaine dernière, lors d’une inspection du chantier de réhabilitation du téléphérique d’Oran, le ministre des Transports, M Aissa Bekkai, a insisté sur la nécessité de renforcer le chantier par les moyens humains afin de livrer les installations en état de marche avant le 25 juin prochain, date de l’ouverture des Jeux méditerranéens. Le ministre a appelé l’entreprise chargée des travaux à mobiliser davantage de moyens pour accélérer la cadence des travaux de réalisation des trois stations (Cité Ennasr, Si Salah et El-Menbaâ). Relancés il y a à peine trois mois, les travaux de rénovation du téléphérique d’Oran, devraient être achevés au début du mois de juin prochain. C’est en tout cas ce qui a été annoncé par les services de la wilaya concernés sur leur site internet officiel. On se souvient que le wali d’Oran avait de son côté fortement insisté sur la nécessité d’intégrer rapidement le téléphérique au réseau de transport urbain collectif, afin d’offrir, disait-il, «une dimension esthétique à la ville à travers l’accès à ses sites naturels les plus prisés. On sait que ce projet de réparation et de réhabilitation du téléphérique d’Oran a été relancé l’an dernier après un arrêt de près d’une dizaine d’années. Après les travaux de génie civil pour la réhabilitation des stations, il s’agit dans une seconde étape, de la pose des câbles et de l’installation des équipements nécessaires au bon fonctionnement du téléphérique. Selon un expert local, il faut aussi inclure une bonne quinzaine de jours pour les essais et l’homologation technique indispensable à la réception de ce projet de remise en marche du téléphérique qui aura coûté près de 1,5 milliard de DA. On ne peut évidemment qu’applaudir et se réjouir d’apprendre que la ville d’Oran va enfin bénéficier de ce moyen de transport moderne permettant l’accès rapide des familles oranaises au plateau du Murdjadjo. En espérant y trouver un jour de belles structures d’accueil, de détente et de loisirs, dignes d’une cité aspirant au progrès et à la modernité. En attendant, les mauvaises langues locales ne cessent de déplorer les retards et les déficits cumulés depuis des décennies en matière de développement d’infrastructures touristiques et de loisirs sur ce merveilleux site qui domine la ville et le littoral marin. L’inquiétude et la préoccupation affichée sur la nécessité de voir le téléphérique en marche avant les prochains jeux méditerranéens, ne s’explique, disent des mauvaises langues avisées, que par la nécessité d’améliorer le décor de la façade urbaine. Comme si des cabines de téléphériques, traversant le ciel oranais au-dessus des bidonvilles des Planteurs et du vieux bâti en ruine de Sidi El Houari, peuvent être une preuve incontestable du progrès et de la modernité…
Par S.Benali

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