EDITO

À contre courant

Le monde change. La situation d’aujourd’hui est très différente de celle de 2020. De nouveaux enjeux ont pris le dessus. Deux guerres, dont une génocidaire, menacent d’embrasser le Moyen-Orient et une bonne partie de l’Occident. Le risque est réel. Dans cette nouvelle configuration de la géopolitique mondiale, l’Algérie a sa part, à travers un soutien sans faille à la paix et à la sécurité. Que ce soit dans la guerre en Ukraine et dans l’agression sioniste contre Ghaza, elle apporte une voix acquise à l’humanité.
Dans d’autres encore instable et mouvante où des organisations comme la CEDEAO est en perte d’influence et des pays occidentaux qui se cherchent une posture commune pour affronter le monde de demain, l’Algérie a choisi, avec la Tunisie et la Libye de construire une nouvelle destinée. Avec son aura, son influence indéniable et le respect qu’elle suscite auprès des grands pays, Alger s’installe confortablement dans le fauteuil de la puissance régionale. Ses capacités gazières et son dynamisme économique en font une plaque tournante dans la région euro-méditerranéenne.
Il reste cependant que cette vision prospective des pays d’Afrique du nord est, aujourd’hui ralenti par un Maroc qui est encore dans le 20e siècle, incapable d’appréhender les enjeux futurs. Au lieu d’envisager de lier sa destinée à celles de ses voisins, le Mahkzen s’est fourvoyé dans une alliance stupide et contre-productive, avec les sionistes. Et plus que de servir d’alibi à l’entité sioniste, le gouvernement marocain se comporte comme un cartel de maffieux qui use de moyens pour le moins, peu conventionnels, pour gérer la grande pression sociale qui couve depuis des années.
Il faut savoir que dans deux plaies, le trafic de drogue et la traite humaine, actuellement piloté par Rabat pour faire pression sur ses voisins directs et sur l’Europe, font vraiment mal au Maghreb et menacent de mettre en place une sorte de Maghreb parallèle de la criminalité. Le Maroc assiste à l’aggravation de ce double trafic, sans bouger le petit doigt. La raison principale est qu’il en est à l’origine. Les multiples rencontres à haut niveau dans le cadre de nombreux mécanismes internationaux et régionaux n’ont visiblement pas permis d’obliger le Maroc à une attitude respectueuse du droit international en matière de lutte contre les crimes transnationaux. Rabat n’en fait qu’à sa tête et ouvre son territoire à des bandits notoires qui s’y baladent en toute sécurité, au moment où ils sont traqués en Algérie et ailleurs dans le monde.
Par ces pratiques, le Makhzen refuse d’admettre que la géopolitique du moment impose aux États des comportements nouveaux. L’humanité et les codes qui régissent les relations entre les pays sont en train de changer. Son entêtement le perdra.
Par Nabil.G

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