EDITO

L’avenir énergétique de la nation

Nous sommes le 15 avril 2022 et aucune voix officielle ne s’exprime sur le projet Solar 1000, qui consiste en l’installation de 1000 MGW d’électricité d’origine solaire, dont l’ouverture des plis devait intervenir ce mois-ci. On parle d’une centaine de souscripteurs, mais pas d’ouverture de plis. C’est à dire, toujours pas de lancement effective d’un chantier censé propulser l’Algérie dans l’ère des énergies renouvelables. A la décharge du ministère de la transition énergétique, celui-ci s’était préparé à la déception de nombreux citoyens, puisqu’en mars déjà, il avait annoncé le report de l’opération d’ouverture des plis des offres au mois de juin prochain. A travers ce report d’une échéance très attendue, les autorités du pays ont-elles pris les devants pour se donner quelques mois de répit ?
La question est de mise, sachant que le projet Solar 1000 n’est rien d’autre qu’une énième promesse. Aucune des précédentes n’avaient été tenues. Les quatre milles MGW initiés dans le milieux de la deuxième décennie de l’actuel millénaire et qui n’ont jamais vu le jour, illustrent la série de promesses non tenues des différents responsables chargés de lancer un processus historique qui ne voit toujours pas un début de réalisation. Cela étant, l’actuel ministre de la transition énergétique et les cadres de la toute nouvelle entreprise publique Shems dédiée à la gestion du dossier, en sont à leur première fausse annonce d’avril. L’opinion nationale et les dizaines de milliers de stagiaires dans le domaine de l’énergie solaire, ainsi que les centaines de PME, censées se positionner comme sous-traitant, attendent avec une pointe d’impatience, le rendez-vous de juin prochain.
Lorsqu’on sait que le programme nationale des énergie renouvelable a été lancé en 2011, que le premier panneau solaire a été installé dans les années 70 au sud du pays et que l’Algérie dispose d’un centre de recherche dédié, on ne peut que trouver la situation actuelle du secteur abracadabrante. Un état de fait qui renvoie à deux suppositions. Soit que les ministres successifs, missionnés pour mener le programme à son terme, n’avaient aucun contrôle sur le secteur lui-même, soit qu’il a toujours manqué une réelle volonté politique de développer les énergies renouvelables. Dans les deux cas, les fausses annonces à répétition s’expliquent amplement. L’exécutif actuel doit démentir ces deux assertions et s’engager résolument et sans délai, dans la promotion effective, sur le terrain, de cette nouvelle source d’énergie. Le mois de juin ne doit pas être une autre fausse promesse. Il est vital que le projet Solar 1000 soit effectif. Il y a va de l’avenir énergétique de la nation.

Par Nabil.G

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