Oran

Abdelkhaled Abdellah a été inhumé hier au cimetière d’Ain el Beida : Oran pleure l’un de ses authentiques enfants

Il a mené plusieurs combats contre la maladie où il en est sorti toujours vainqueur. Mais dans cette dernière bataille, il a dû rendre les armes et l’âme pour nous quitter à l’âge de 76 ans dans son lit d’hôpital à Paris.

Abdellah, l’homme jovial apprécié de tous n’a pas survécu à une grave maladie qui le rongeait ces dernières années.
Une maladie qu’il vivait seul et affrontait avec un courage extraordinaire, espérant pouvoir encore une fois s’en sortir , lui qui avait survécu à une opération à coeur ouvert, où il était revenu à la vie après avoir plongé dans un long coma.
Il a eu aussi à subir d’autres opérations chirurgicales compliquées et d’autres sérieux problèmes de santé, mais à chaque, tel un miraculé, et comme un phénix il renaissait à de ses cendres.
Ses déboires de santé ont fait qu’il était devenu incollable en médecine où il avait une palette de connaissances illimitées.
Cet enfant authentique d’Oran est parti, laissant un grand vide derrière lui et un chagrin incommensurable pour tous ceux qui ont eu à le connaître.
Parler d’Oran avec Abdellah était un grand moment de plaisir. L’homme, enfant de M’dina el Jdida, vous racontait l’histoire d’Oran avec une passion et un amour qui vous transportait dans le monde merveilleux de cette belle et enivrante ville.
Il vous faisait voyager à travers Oran, avec ses moindres ruelles et petits détails de son histoire.
Grand ami de Ouest Tribune, Abdellah était très proche du pdg de notre quotidien, Abdelkader Bensahnoun, un ami d’enfance avec lequel il avait passé le plus clair de son existence que ce soit à Oran ou en France.
Plus que des amis, ils étaient deux frères qui se partageaient tous les bonheurs et tous les malheurs. Des complicités mais aussi des engueulades qui en définitif ne faisaient que raffermir encore plus cette amitié.
Abdellah, c’est aussi une place particulière dans son quartier général du café el Nadjah, endroit mythique du quartier populaire de M’dina el Jdida où toute la vie du quartier et de ses habitants pouvait se faire et se défaire autour d’un thé ou un café bien serré.
Abdellah était aussi l’élégance même. Plutôt beau garçon, le grand blanc qu’il était, avait ce tact et cette subtilité des grands citadins très soucieux des détails et des bonnes manières .
Hier au cimetière d’Aïn el Beïda, ils étaient nombreux les Oranais qui l’ont connu et apprécié à assister à son enterrement dans un grand moment de piété et d’émotion. Repose en paix l’ami, on ne t’oubliera jamais. Inna lillahi wa inna ilayhi rajioune.
Ouest Tribune

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