En prévision de l’Aïd al-Adha, plus de 2 000 vétérinaires seront mobilisés pour surveiller les opérations de vente et de l’abattage du bétail au niveau de l’ensemble des wilayas du pays
C’est ce qu’a affirmé la directrice des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Faïrouz Bendahmane. « Plus de 2 000 vétérinaires relevant des secteurs public et privé seront mobilisés pour veiller à la santé du cheptel au niveau de différents points de vente et abattoirs autorisés, avec des équipes mobiles qui sillonneront les quartiers résidentiels », a précisé Mme Bendahmane, citée par la Radio nationale.
La même responsable a souligné que durant la période précédant l’Aïd al-Adha, les vétérinaires concernés veilleront au respect des conditions d’hygiène, de prévention et de santé vétérinaire. Ils assureront aussi l’accompagnement des éleveurs et maquignons et vérifient si ces derniers possèdent des certificats vétérinaires. « Pendant les jours de l’Aïd, les vétérinaires sensibiliseront et donnerons des instructions aux citoyens sur l’importance de suivre les procédures nécessaires pour éviter d’éventuels cas de maladie hydatique et autres maladies pouvant affecter le bétail », a-t-elle ajouté.
Mme Bendahmane a souligné que cette opération se poursuivra tout au long des jours de l’Aïd, grâce à l’engagement des vétérinaires pour assurer la permanence, en plus de « l’ouverture de toutes les structures d’abattage pour recevoir les citoyens souhaitant accomplir le sacrifice dans des conditions saines ». La même responsable a mis en avant la nécessité de sensibiliser les citoyens et de les orienter vers les points de présence des vétérinaires afin de communiquer avec eux en cas de doute sur la santé du bétail.
En ce qui concerne les points de vente agréés pour accomplir le sacrifice, Mme Bendahmane a indiqué que cette année, « le nombre de points de vente sera revu à la hausse pour que les maquignons puissent vendre directement aux clients, et ce, pour éviter la spéculation et pour faciliter le processus de contrôle vétérinaire. » Dans le même contexte, la responsable a mis en garde contre « le phénomène de combat de moutons qui provoque des maladies chez le bétail ».
S’agissant de l’abattage des brebis et des vaches sans raisons sanitaires et sans possession d’un certificat vétérinaire précisant les raisons de l’abattage, Mme Bendahmane a estimé que ce phénomène nuit directement au bétail, faisant savoir que les services du ministère sont en train de préparer un projet de loi criminalisant cet acte. Il convient de rappeler que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a annoncé à la fin du mois passé qu’un projet de loi criminalisant l’abattage des vaches, brebis et chèvres était en cours de préparation au niveau de son département. «Nous présenterons dans les plus brefs délais un projet de loi criminalisant l’abattage des femelles du cheptel comme les brebis et les vaches », a déclaré le ministre Henni lors d’une rencontre avec les cadres de son département des 58 wilayas du pays.
Mohand S
