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Alger-Tunis : l’axe de l’amitié

Excellentes avant et après l’indépendance de l’Algérie, les relations algéro-tunisiennes devront le rester après les élections présidentielles que connaîtront les deux pays à la prochaine rentrée sociale. Les déclarations des responsables des deux pays confortent cette thèse et amènent à espérer une plus grande collaboration entre les deux gouvernements, notamment après avoir initié le groupe des trois pays du Maghreb avec la Libye. Il faut relever que l’excellence de ces relations ne tient pas seulement des gouvernements qui voudraient préserver un niveau de coopération à même de maintenir le bon voisinage, mais surtout de la volonté des deux peuples qui semblent s’entendre à merveille. Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire des deux pays, l’on ne trouve aucun couac. Depuis la création de l’étoile nord africaine, à l’éclatement de la guerre anticoloniale en Tunisie, à l’avènement du Premier novembre, aux bombardements de la localité frontalière de Sakiet Sidi Youcef par l’armée française, jusqu’à la mise en place de l’UMA et le soutien indéfectible de la Tunisie lors de la tragédie nationale, les Algériens comme les Tunisiens ont brillé par un esprit d’entente et d’entraide hors du commun.
C’est bien cet esprit-là qui a amené l’Algérie à ne pas s’ingérer dans la «révolution du Jasmin» et pousser les citoyens algériens à retourner en masse en Tunisie pour leur vacances dès que la situation l’eut permis. Bref, il est clair que le tandem algéro-tunisien n’est pas simplement une histoire de voisinage. C’est prioritairement une volonté de construire une destinée commune, tant au niveau politique que social.
Les ministres et autres hauts fonctionnaires du gouvernement tunisien se déplacent régulièrement à Alger et leurs collègues algériens font de même. Dans une sorte de discrétion qui rappelle plutôt le sérieux qu’accordent Alger et Tunis à la solidité d’une relation, à ce jour, exceptionnelle. C’est certainement pour cela que l’on ne voit pas dans les médias des deux pays les démonstrations de bonnes intentions pour mettre en évidence l’étroitesse des relations entre les Etats. Cet état de fait est bien admis par les officiels et, il faut l’admettre, apprécié à sa juste valeur, par les deux sociétés.
En septembre et en novembre, Algériens et Tunisiens auront rendez-vous avec les urne. Dans la souveraineté, chaque peuple décidera de son Président. Qu’ils donnent un second mandat pour Tebboune ou Saeïd, s’ils présentent leur candidatures, ou qu’ils choisissent une autre personnalité ne doit pas interférer dans l’excellence des relations entre les deux peuples. Les deux sociétés aspirent à beaucoup plus. Ils voudraient donner un sens concret à leurs relations séculaires. C’est là une demande de la base que le sommet commence à bien comprendre. A ce propos, les chiffres des relations économiques algéro-tunsiennes en attestent.
Par Nabil.G

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