A la une

Algérie-France : le Président Tebboune à Paris fin septembre-début octobre

Plusieurs rencontres entre les secrétaires généraux des ministères français et algérien des Affaires étrangères ont eu lieu à Alger et à Paris. Il semble donc que les hauts fonctionnaires algériens et français se soient mis d’accord sur les détails de cette visite.

Le président de la République a reçu un appel téléphonique de son homologue français. Les deux hommes «ont évoqué les relations bilatérales et des questions de dimension régionale et internationale», a annoncé, avant-hier, un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l’Etat a «exprimé sa profonde inquiétude concernant les développements de la situation en Palestine occupée, en particulier à Ghaza», rapporte la même source. «Les perspectives économiques communes profitables aux deux pays», ont également été évoquées, souligne le même communiqué, précisant les domaines de partenariat algéro-français. Il s’agit, notamment, «de l’agriculture, de l’énergie, des terres rares et de l’industrie ferroviaire”. Des perspectives très positives liées, néanmoins, à l’affermissement des relations politiques. A ce propos, «les deux présidents ont, enfin, convenu, de la visite officielle du président de la République en France, qui aura lieu à la fin septembre, début octobre, la date officielle de la visite devant être fixée ultérieurement», conclut le communiqué.

Ce qu’il y a donc à retenir de cet appel téléphonique est bien entendu la visite officielle du Président Tebboune en France. Annoncé par le président de la République lui-même, ce déplacement devait, disait Abdelmadjid Tebboune, être bien préparé. Plusieurs rencontres entre les secrétaires généraux des ministères français et algérien des Affaires étrangères ont eu lieu à Alger et à Paris. Il semble donc que les hauts fonctionnaires algériens et français se soient mis d’accord sur les détails de cette visite. Il faut dire également que même si les relations ont connu des coups de froid, il n’en demeure pas moins qu’elles ont aussi traversé des épisodes positives, dont la visite d’Emmanuel Macron à Alger en août 2022, qui a vu les deux présidents évoquer l’approfondissement du partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie dans la suite de la déclaration d’Alger. Un partenariat qualifié de «renouvelé» par la partie française englobant l’énergie, l’agriculture, l’éducation et la culture, ainsi qu’en matière de mobilités et d’échanges humains.

La visite de Emmanuel Macron à Alger a enclenché une dynamique mémorielle positive. Une commission mixte composée d’historiens algériens et français a été mise en place et qui a bien avancé dans ses aspects liés aux archives de la colonisation française en Algérie. Il reste que le travail n’est qu’à ses débuts et les discussions, aujourd’hui dépassionnées et reposant sur des bases scientifiques, se poursuivent.

Cela n’empêche pas des relents racistes au sein de la classe politique française qui cherchent à noyauter le rapprochement entre Alger et Paris. Mais si les deux chefs d’Etat ont déjà fixé une plage de temps pour la visite du président Tebboune en France, c’est qu’en amont, les deux hommes ont bien avancé dans la fixation du cap à donner aux relations entre les deux pays.

Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page