EDITO

Algérie : la locomotive africaine

Les performances économiques de l’Algérie sont bien notées par la Banque africaine de développement. En estimant la croissance de PIB à 3,1% pour 2023, la BAD apporte un satisfecit qui place le pays en posture de locomotive de l’Afrique. Il est entendu qu’il faut prendre les appréciations de la Banque africaine avec quelques précautions, mais il est surtout noté une dynamique appréciable et des perspectives on ne peut plus positives. Même si la BAD ne le souligne pas, en raison certainement de manque de visibilité, l’engagement de l’Algérie en Afrique est de nature à conforter sa position économique dans le continent. En effet, il est relevé dans le rapport de la BAD que l’Algérie demeure dépendante du pétrole, mais omet de relever les investissements à hauteur d’un milliard de dollars consenti par l’Algérie sous forme d’aide au développement. Il y a également les multiples actions concrètes d’électrification de nombreux pays africains. Cela sans parler des méga-projets que l’Algérie entend lancer sur son sol, en partenariat avec la Chine et d’autres pays encore . Il y a bien entendu l’adhésion annoncés aux Brics et autres développement de l’hydrogène vert et les milliers d’entreprises créées dans le cadre du nouveau code des investissements.

Toutes ces avancées qui ne figurent pas forcément dans le rapport de la BAD constituent autant d’indices de la solidité du pays et la garantie qu’il peut apporter au continent en qualité de locomotive du développement en Afrique. C’est dire que le maintien de la confiance des institutions financières africaine et internationale en faveur de l’Algérie, tant au plan politique qu’économique illustre la place, de plus en plus centrale qu’occupe l’Algérie au plan régional et continental, mais illustre également l’intérêt grandissant des grandes puissances, à l’image des USA, de la Chine et la Russie, pour ne citer que ceux qui ont engagé des actions sérieuses avec l’Algérie. Il devient évident que la qualité de puissance régionale respectée par tous est établie.

Cela étant dit, il reste encore de la marge dans le sens de l’amélioration de l’économie algérienne dans le tableau des notations. Même si les perspectives sont très positives, il ne faut crier victoire qu’après avoir réalisé toutes les actions inscrites à l’agenda économique de l’Etat. Il est entendu que les appréciations dont bénéficie l’Algérie, ces derniers mois, contiennent une charge politique certaine. Et pour cause, cette posture de pays sûr et solvable, ne tient pas seulement de ses propres atouts internes. Les puissances mondiales savent qu’au double plan géostratégique et géopolitique, l’Algérie est un partenaire très important. Autant pour les Occidentaux et les Asiatiques que pour les pays africains qui ont véritablement besoin d’une locomotive pour tirer le continent vers le haut.

Par Nabil.G

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