Ambiance d’indifférence et de désillusion
Dans certains domaines d’activités communautaires, notamment la culture et le sport, bon nombre d’énergumènes, installés par une ironie de l’histoire en acteurs incontournables, prétendent abusivement représenter l’élite sociale oranaise et assurer la promotion et le succès attendu de la ville d’Oran dans presque tous les domaines.
Depuis la clôture des jeux méditerranéens, désormais rangés au tiroir des bons souvenirs, le débat au sein de l’opinion locale reste focalisé sur le retour des désagréments et les nuisances urbaines sévèrement condamnées par le wali d’Oran lui-même qui aurait, selon des médias, menacé de traduire en justice les responsables communaux concernés. Ici et là, bon nombre d’observateurs constatent un retour au laxisme et au renoncement ouvrant de nouveau la porte au fléau des retards et des défaillances dans l’achèvement des opérations et des projets engagés dans différents secteurs.
La collecte des ordures ménagères, comme l’entretien des plantations et des espaces verts, le transport et la circulation, ou la maintenance des trottoirs et des chaussées sont de nouveau au coeur des critiques et des dénonciations publiées sur les réseaux sociaux. Mais bien d’autres dossiers, parfois vieux de plus de trois décennies, sont de nouveau pointés du doigt par des Oranais indignés par les défaillances et les échecs répétés.
Un peu à l’image du malaise et des tourments vécus depuis des années par le club de football du Mouloudia d’Oran qui, selon des observateurs avertis, semble avoir atteint le fond de l’abîme. L’absence de stratégie de gestion fiable et efficace, les querelles intestines et les conflits d’intérêts, alimentent depuis toujours les polémiques, les rumeurs et les propos accusateurs qui ne servent en définitive qu’à ruiner les efforts d’union et de mobilisation pour le redressement du club en faillite. «Pourquoi s’interrogent les mauvaises langues locales, presque partout ailleurs, on ne travaille que sur le registre des performances et des compétences reconnues alors que notre MCO ne cesse de se clochardiser et de s’accrocher encore aux seuls recours à l’Etatprovidence pour faire face à ses dépenses ? »
Face aux enjeux du professionnalisme et aux impératifs de rentabilité, le grand club oranais devrait surtout se débarrasser de tous ces réflexes et ces discours qui s’enferment dans une dimension étriquée d’équipe de quartier. Et dire que dans un passé récent, le MCO produisait des élites et des champions dans presque toutes les disciplines. De la boxe au handball, en passant par le cyclisme et la natation. Aujourd’hui, la responsabilité collective des échecs et de la régression semble bien évidente, illustrée par l’ambiance d’indifférence et de désillusion qui plane sur le ciel oranais. Ainsi va Oran.
Par S.Benali