Aménagements le long de la pénétrante portuaire : un autre défi urbain

La nouvelle route d’accès au port d’Oran longeant le littoral ne cesse encore d’être au cœur des préoccupations, et des débats de spécialistes de l’aménagement urbain sur la nécessaire intégration de cet axe routier dans le fonctionnement social de la Ville. Il s’agit soulignent bon nombre, d’assurer une configuration dynamique et harmonieuse des espaces urbanisables disponibles le long de cet axe routier bordant la mer, de renforcer son intégration au réseau routier central et pourquoi pas, à plus long terme, de redessiner la relation entre la Ville et son enceinte portuaire en assurant notamment une jonction de la nouvelle route avec la sortie Ouest vers la corniche oranaise. Lors de son meeting à Oran le 25 août dernier à l’occasion de la campagne électorale, le président de la République a évoqué avec le wali d’Oran plusieurs thèmes du développement local dont la route pénétrante portuaire, avec ses perspectives de promotion de l’image urbanistique et touristique la ville d’Oran sur le côté est de sa façade maritime. Confortés et rassurés semble-t-il par la vision de modernité et de progrès affichée par le Chef de l’Etat, des observateurs et urbanistes oranais estiment dans leur commentaires sur les réseaux sociaux qu’il ne s’agit plus de lancer le long de la pénétrante de simples projets dits d’aménagements et d’embellissement rituellement axés comme c’est souvent le cas sur la plantation de quelques palmiers et arbustes avec deux jets d’eau, une cascade ou ou un petit lac artificiel, voire même un terrain de sports, des balançoires et des toboggans pour remplir les espaces et se donner l’illusion d’un travail accompli. Une démarche d’embellissement du cadre urbain jugée digne des petites villes de l’intérieur du pays sans grand potentiel ni atout touristique offert par une merveilleuse façade maritime. La route pénétrante longeant la mer, de Canastel au port d’Oran, serait donc, selon les experts, une occasion historique à ne pas rater pour valoriser le foncier disponible avec des projets devant intégrer la cité dans sa vocation urbaine touristique ouverte sur la mer. Un port de plaisance, une station balnéaire de haut standing, un centre de thalassothérapie seraient autant d’exemples d’investissements à envisager sur crédits de l’Etat ou avec appel à des partenaires privés. Mais en attendant un éventuel élan devant inscrire cette route pénétrant dans un avenir de progrès et de modernité, beaucoup d’Oranais et d’usagers empruntant cet axe routier se disent dans des commentaires sur les réseaux sociaux, étonnés, voire même déçus de voir que l’autoroute pénétrante s’arrête à la porte d’entrée du port ou seuls les camions de l’import-export ont droit d’entrée. «Pourquoi ne pas aménager, comme dans bien d’autres villes du monde, un couloir de circulation sécurisé pouvant nous permettre de rejoindre la corniche par le tunnel de la pêcherie?…» s’interrogent bon nombre d’usagers plutôt profanes en matière d’organisation du territoire communal et de fonctionnement des structures portuaires.

Par S.Benali