APC de Bousfer : un feuilleton peu glorieux
Les 15 élus de l’APC de Bousfer qui ont été «suspendus» de leurs fonctions il y a plus de trois mois par le wali d’Oran, viennent d’être «réhabilités».
Une décision de réhabilitation «qui n’est nullement un coup de théâtre comme voudraient le laisser entendre les concernés » explique notre confrère à Ouest Tribune, mais qui relève plutôt d’une volonté des autorités locales de remettre les choses en ordre après avoir notifié un strict avertissement aux élus concernés.
On se souvient que les querelles et les conflits entre le maire et les élus de l’APC avaient entraîné le blocage des activités municipales, allant jusqu’à empêcher l’examen et l’approbation du budget supplémentaire (BS).
Ce qui a conduit les pouvoirs publics à suspendre les 15 élus, de toute activité et à prendre des mesures palliatives, prévues par les règlements, afin d’assurer le fonctionnement normal de l’APC.
En commentant cette information, les mauvaises langues locales ne se sont pas privés d’ironiser sur «le rôle et l’utilité» de ces élus municipaux qui, au final, peuvent bien être remplacés par un fonctionnaire de l’administration locale pour assurer les missions communales élémentaires avec rigueur et efficacité.
Mais on sait qu’il s’agit aussi pour les pouvoirs publics de respecter la «légitimité» des élections locales, fondement de la démocratie participative, qui ne saurait être remise en cause par des «intrusions» de l’Etat dans le fonctionnement des institutions locales.
Un argument qui conforte malheureusement certains élus municipaux dans leurs pratiques et comportements visant à bloquer une APC en usant de certaines formes de chantage dont le plus courant était le fameux «retrait de confiance» aujourd’hui fort heureusement révolu.
Mais comme ce fut le cas il y a quelque mois à l’APC de Bousfer, les zizanies et les conflits, essentiellement nourris par des convoitises et des jalousies autour de certains intérêts personnels, ne cessent de pénaliser gravement les opérations de développement et de prise en charges des besoins et des attentes des citoyens.
Durant les quatre mois de mise à l’écart des élus de Bousfer de toute activité municipale, les deux «clans» en conflit ont sans doute compris qu’ils devaient absolument trouver un terrain d’entente et une démarche commune s’ils voulaient «revenir aux affaires».
Après plusieurs contacts avec le chef de daïra, les élus suspendus ont réussi à convaincre le wali et obtenir leur retour à l’APC.
Un retour conditionné par l’obligation de ne jamais porter atteinte au fonctionnement normal de l’APC, sous peine d’être sanctionné par une décision de gel définitif de toute activité de l’assemblée.
Faut-il croire pour autant qu’à la commune de Bousfer, après le retour des élus, tout sera beau et tout ira bien dans le meilleur des mondes ? Place au nouvel épisode d’un feuilleton peu glorieux qui dure depuis cinquante ans…
Par S.Benali