APW: en attente de renouveau et de progrès
Lors de sa dernière session ordinaire, l’Assemblée populaire de wilaya a inscrit à l’ordre du jour de ses travaux l’examen de la situation du secteur de l’éducation. Et comme pour toutes les assemblées précédentes, le rapport de la commission chargée de la question a été des plus accablant, mettant en relief la situation déplorable des établissements scolaires qui sont en majorité dans un état d’entretien et de maintenance lamentable. Selon la présidente de la commission, « la problématique du secteur est liée essentiellement à l’absence de moyens et mécanismes de gestion et de contrôle des structures éducatives…. et qu’il n’existe aujourd’hui aucune initiative ou coordination de la part des différents acteurs impliqués dans la gestion de ce dossier…». Ceux, parmi les observateurs et les journalistes locaux qui suivent depuis longtemps les travaux des assemblées locales, le constat dressé aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à celui déjà évoqué depuis plus de trente ans par les anciens élus aux précédentes APW. Et aujourd’hui, comme hier, élus, responsables locaux et gestionnaires concernés appellent à plus de mobilisation de moyens, d’efforts et de procédures de contrôle devant permettre d’améliorer la situation. Mais peut-on croire un instant que ces appels récurrents à plus de rigueur et de sérieux dans la gestion de ce dossier seraient en mesure de résoudre les problèmes de maintenance et de rénovation des établissements scolaires, de la restauration et du transport scolaire, ou encore de la surcharge des classes qui sévit dans les trois cycles de l’éducation ? Appelant à lever tous les obstacles et à corriger tous les manquements et lacunes constatés et signalés, le wali d’Oran, comme ses prédécesseurs, ne pouvait évidemment pas avancer une solution miracle immédiate permettant de réformer tout un système ravagé par des années de tâtonnements et de fuites en avant. En matière de gestion et de maintenance des infrastructures scolaires, et de programmation et réalisation dans les délais des établissements complémentaires, on se rend bien compte de l’ampleur des défaillances voire des dérives et des déficits qui ne cessent chaque année de se cumuler et de pénaliser l’école et le système scolaire. Un secteur, comme celui du sport, de la santé ou de la culture, qui restent encore en attente d’un véritable élan vers le renouveau et le progrès. Jusqu’à quand?
Par S.Benali