Bilan des incendies de forêts enregistrés en 2024 : l’un des plus bas niveaux depuis l’indépendance
L’année 2024 a été marquée par une importante baisse du nombre d’incendies de forêts. Il s’agit de l’un des plus bas niveaux depuis l’indépendance.
C’est ce qu’a affirmé hier l’inspecteur à la Direction générale des forêts (DGF), Abdelghani Boumessoud, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «C’est l’année où nous avons enregistré le moins d’incendies depuis l’indépendance », a-t-il déclaré, affirmant que ces résultats sont les fruits d’efforts basés sur l’anticipation.
Il a indiqué que le plan national de lutte contre les incendies, mis en œuvre un mois avant la période habituelle, a donné des résultats « remarquables ».
Donnant des chiffres pour appuyer ses dires, l’inspecteur Boumessoud a précisé que les incendies ont détruit 3.484 hectares, répartis sur 732 foyers, au cours de l’année 2024. «L’année 2024 a connu seulement 732 foyers recensés dans 35 wilayas, entraînant la destruction de 3.384 hectares», a-t-il expliqué.
L’invité de la Radio nationale a souligné que ce bilan concerne 35 wilayas sur les 40 couvertes par le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies de forêts, mis en place exceptionnellement en mai cette année (au lieu de juin), en raison des conditions météorologiques «particulières».
M. Boumessoud a qualifié ce bilan de «très acceptable», soulignant que plus de 38.000 hectares ont été ravagés par les incendies l’année passée 2023.
Il a attribué cette baisse à un nouveau dispositif mis en place par la Commission nationale de protection des forêts (CNPF) et au déploiement de moyens aériens essentiels. « Sans ces moyens, cet exploit n’aurait pas été possible », a-t-il souligné.
En dépit des températures record et du climat caniculaire de l’été, des efforts conjoints ont permis de limiter les dégâts. Des opérations préventives impliquant plusieurs acteurs, notamment Sonelgaz, les directions des travaux publics, les collectivités locales, les exploitants agricoles et la DGF, ont joué un rôle crucial.
M. Boumessoud a également insisté sur l’importance de reconduire ce dispositif pour les prochaines années et de renforcer les actions préventives. « Ces dernières sont plus importantes que les opérations de lutte », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation continue pour protéger le patrimoine forestier du pays.
Mohand S