
Brahim Merad en visite en Espagne : prometteuse collaboration dans la sécurité routière
La délégation qui accompagne le ministre de l’Intérieur et celle d’Espagne ont également discuté du renforcement de la coopération bilatérale et de l’échange d’expériences entre les deux secteurs ministériels dans ce domaine, et il a été convenu de tenir des réunions bilatérales.
Le dégel des relations entre l’Algérie et l’Espagne s’est concrétisé ces deux derniers jours à travers la visite du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire à Madrid. Brahim Merad a été reçu au siège de la Direction générale du trafic du ministère espagnol de l’Intérieure. Sur place, il a été informé de l’organisation et de la gestion de cette autorité, dans le cadre de sa visite officielle qui l’a conduit au Royaume d’Espagne à l’invitation de son homologue, a indiqué un communiqué du ministère. Cet échange d’information traduit la reprise des discussion sur des aspects techniques et factuels, ce qui renseigne sur l’importance de ce dégel qui installe les deux pays dans une perspective de coopération on ne peut plus profonde.
Il convient de signaler que M. Merad était accompagné, lors de cette visite, par le Directeur général de sûreté nationale Ali Badaoui et le Directeur général de la Protection civile Boualem Bourelaf. La délégation algérienne a été informée de l’organisation et la gestion de cet organisme et a reçu des explications sur les mécanismes juridiques et pratiques et les solutions techniques modernes sur lesquelles il s’appuie dans le cadre de sa stratégie de la gestion du trafic et la moderniser et prévenir l’insécurité routière. A ce propos justement, le ministre des transports a annoncé, le même jour à partir d’Alger, la reprise des discussion avec l’entreprise espagnole spécialisée dans les bornes de signalisation aux carrefours de la capitale.
La délégation qui accompagne le ministre de l’Intérieur et celle d’Espagne ont également discuté du renforcement de la coopération bilatérale et de l’échange d’expériences entre les deux secteurs ministériels dans ce domaine, et il a été convenu de tenir des réunions bilatérales spécialisées réunissant des experts des deux pays pour étudier les mécanismes pratiques afin de développer davantage le travail commun à cet égard.
Le même jour, le ministre a rencontré, à Madrid, son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska Gomez, avec lequel il a évoqué les perspectives de coopération entre les secteurs de l’intérieur des deux pays, indique un communiqué du ministère. «M. Merad a rencontré son homologue le ministre espagnol de l’Intérieur, M. Fernando Grande-Marlaska Gomez, au siège du ministère à Madrid», précise un communiqué du ministère de l’Intérieur, qui a ajouté que la rencontre élargie aux délégations des deux pays a permis de passer en revue «les perspectives de coopération bilatérale entre les deux secteurs de l’Intérieur, notamment dans les domaines liés à la Sûreté nationale et à la Protection civile». La rencontre a été une occasion pour «échanger les expertises concernant la lutte contre le crime transfrontalier et coordonner les efforts conjoints pour faire face aux défis communs», conclut la même source.
Ce rapprochement dans le domaine de la sécurité routière intervient au moment ou la presse internationale fait état d’un intérêt certain du géant énergétique espagnole Repsol pour l’Algérie. En effet, cette entreprise entend investire 731 millions d’euros en Algérie, rapporte The Economist. La même source révèle que cet investissement est destiné à développer les sites de Rhoude El Rouni Nord (Reggane Nord) et le Bloc 405A, incluant les licences M’lein Inn, EMK et Ourhoud. Il est question de récupérer environ 150 millions de barils équivalent pétrole, avec des réserves prouvées estimées, au 31 décembre 2024, à 13,9 millions de barils, dont 89 % sous forme de gaz provenant du champ de Reggane.
Nadera Belkacemi