Oran Aujourd'hui

Carences, dysfonctionnements et déficits cumulés…

Depuis quelques jours, les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères affichent leur mécontentement et réclament le paiement des prestations effectuées et selon eux non réglées pour certains depuis plus de deux ans. Après des mouvements de protestation devant le siège de la wilaya et du cabinet du Maire, ils ont entamé en début de semaine une grève, un gel de leur activité qui se répercute négativement sur l’entretien et le nettoiement de plusieurs zones urbaines à travers la commune d’Oran. Un peu partout, comme au boulevard Mâata, à Sananès, Ed-Derb, à Mdina Jdida , Petit Lac, Maraval, et au centre-ville les ordures ménagères s’entassent ici et là, accentuant en cette période de fin d’année le lamentable décor urbain. Au Bd Maata, les cartons d’emballage, sachets d’ordures et autres détritus sont abandonnés le long des rails du Tramway, portant atteinte à l’environnement et à l’image de la cité. En réalité, affirme un riverain, «cette grève des collecteurs des déchets ménagers n’a fait qu’accentuer le fléau de la saleté et de l’insalubrité provoquée par l’incivisme et l’absence totale de responsabilité citoyenne qui ne cesse de gagner du terrain. Il est vrai que le délabrement de l’état des lieux en matière de nettoiement et de collecte des déchets ménagers a toujours été dénoncé par tous les observateurs soucieux de l’avenir urbain de leur Cité. Depuis plus de quarante ans, tous les walis qui se sont succédé à Oran ont hérité de ce dossier sensible sans réussir hélas à le régler ou à apporter un début de solution efficace et crédible. Au contraire, certains anciens décideurs locaux ont même contribué à compliquer la situation en introduisant de fausses solutions censées régler le problème du ramassage des ordures. La création d’une entreprise de Wilaya, Epic Oran-propreté» et la distribution de crédits à de réels ou présumés jeunes chômeurs voulant acheter un camion-benne pour exercer dans cette activité n’a été au final qu’une démarche bien hasardeuse compte tenu des pratiques, des comportements et des mentalités qui règnent parmi la majorité des acteurs impliqués dans ce dossier. On sait que toutes les études, nombreuses, réalisées depuis cinquante ans pour la mise en œuvre d’un plan directeur pour la collecte des déchets ménagers n’ont jamais pu aboutir au résultat escompté. A ce jour, une récente étude du schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés est rangée dans les tiroirs d’une administration locale bien débordée par les carences, les dysfonctionnements et les déficits cumulés…
Par S.Benali

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