Ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire
L’année 2024 en cours s’achèvera dans quelques jours. Et la page des bilans sera, comme à chaque année, ouverte sous la même teinte d’optimisme et d’éloges aux efforts déployés pour dynamiser le développement local et inscrire la ville d’Oran au rang des grandes métropoles modernes. Certes, de grands projets dits structurants ont été réalisés, certains achevés ou en cours de lancement, d’autres envisagés ou annoncés en cours d’études de maturation.
Du tramway à la pénétrante autoroutière au port d’Oran, en passant par le nouvel aéroport, le complexe sportif olympique,, les nouveaux établissements de santé, ou encore les trémies et les échangeurs, bon nombre de projets ont été réceptionnés pour atténuer les vieux déficits cumulés durant l’ancienne époque de gouvernance par le vieux système de répartition aléatoire des crédits aux collectivités locales.
Selon les autorités locales, d’autres projets devraient être livrés, ou lancés avant la fin de l’année 2024 en cours. Il s’agit notamment de la réception de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, des travaux d’aménagement et de modernisation du port d’Arzew, du projet de dédoublement de la voie menant vers la zone industrielle de Tafraoui, du projet d’étude d’aménagement du lac Dayat Morsli incluant l’implantation d’un «village scientifique», la finalisation des travaux de connexion de la zone de Oued Tlelat au réseau d’eau potable alimenté par le couloir MAO, de la finalisation des études du projet de Musée de l’Emir Abdelkader sur le plateau du Mourdjadjo, et de bien d’autres opérations urbaines inscrites au programme d’action parfois depuis plus de vingt ans.
Comme l’aménagement du marché de l’ex-rue de la Bastille, la restauration du palais du Bey et de la Mosquée du Pacha ou encore la restructuration des quartiers de bidonvilles aux Planteurs-Ras el Ain, et la réhabilitation de la vieille ville à Sidi El Houari.
On ne peut ainsi que se rendre compte de l’ampleur des tâches et des défis qui restent encore à mener pour rattraper les retards exorbitants enregistrés par les opérations d’aménagement urbains inscrites «en instance» parfois depuis plusieurs décennies.
Alors que bon nombre d’Oranais s’interrogent souvent sur les réseaux sociaux sur la pertinence et l’opportunité de certains nouveaux projets annoncés, tels que le «village scientifique» prévu sur la zone humide du «p’ti lac» de la ville. Beaucoup se demandent en quoi la réalisation de quatre nouveaux bâtiments dédiés à la recherche universitaire, aussi modernes soient-ils, permettront de garantir la sauvegarde et la réhabilitation de la zone humide protégée de Daïa Morsli ? Ou pourquoi choisir le plateau naturel du Mont Murdjajo plutôt qu’un site urbain central plus fréquenté et plus accessible pour construire un Musée à la gloire du père de l’Etat algérien, l’Emir Abdelkader ? Des interrogations souvent motivées par ailleurs par certains constats de défaillances relevés ici et là en matière de gestion et de fonctionnement d’un secteur important de l’activité sociale collective.
Comme par exemple ces écoles primaires, à l’USTO et à Akid Lotfi, dépourvues depuis la rentrée d’agent de maintenance et de femme de ménage et qui sont dans un état d’insalubrité et de clochardisation déplorable…
Par S.Benali