Oran Aujourd'hui

L’occupation des caves et espaces communs dans les cités

Des familles occupant des caves d’immeubles dans les cités de l’USTO se sont adressées à la rédaction d’un journal local pour exprimer «leur détresse et leur désarroi face aux déplorables conditions de vie qu’elles endurent, selon eux depuis plusieurs décennies…». « Nous vivons le calvaire et nos enfants sont constamment malades… malgré nos nombreuses requêtes adressées aux responsables concernés pour revendiquer notre droit à un relogement « affirment les présumés représentants de ces familles qui squattent les caves et les espaces communs des immeubles de certaines cités d’habitat clochardisées. A l’image de la Cité des 1245 Lgts de l’USTO, proche des HLM, où les caves et vides sanitaires se vendent et se revendent depuis des années. Dans certains blocs d’immeubles, des aménagements sauvages ont même été réalisés au bas des escaliers, transformant l’espace commun en une sorte de bidonville sauvage au grand désarroi des voisins résidents lassés par l’indifférence, voire le mépris affiché par les gestionnaires concernés. Les résidents et riverains d’un immeuble concerné pointent souvent du doigt ce vide sanitaire occupé successivement depuis des années par les enfants et les proches d’un ancien syndicaliste aujourd’hui décédé. Après relogement de la famille occupant les lieux, c’est aussitôt une autre famille, un frère ou un cousin, qui installe sur les lieux matelas et mobilier pour prouver son occupation de l’espace commun lui permettant de prétendre à un logement neuf. Dans un autre immeuble mitoyen, la famille d’un modeste employé de l’APC a été relogée et le vide sanitaire a été aussitôt «pris en charge» par le voisin qui avait lui-même déposé des plaintes pour faire évacuer le squatteur. Et selon des observateurs avisés, cette pratique d’occupation des caves et espaces communs serait favorisée par le silence complice de certains acteurs installés dans les rouages de l’administration locale ou d’organisme chargé de la gestion de l’immobilier. Le chroniqueur lui-même peut attester avoir alerté l’OPGI après une occupation illégale du vide sanitaire de son immeuble. Sans succès. On peut bien évidemment comprendre et être attristé par les conditions de vie, réelles ou supposées, de ces familles squattant les caves et vides sanitaires des immeubles dans les grandes cités d’habitat. Cependant on ne peut pas admettre ni expliquer pourquoi les responsables concernés affichent depuis des lustres un laxisme hallucinant dans la gestion des mouvements de population et l’application stricte des règles élémentaires de sécurité et de respect de la propriété collective dans les immeubles de nos cités. Comme le dit un vieux retraité, «ces occupants successifs des caves et des escaliers ne viennent pas de la Lune… Une simple petite enquête permet de savoir s’ ils vivaient dans la rue, dans une ferme, ou un appartement exigu… ce qui leur donne droit à un logement décent… Mais encore faut-il que l’Etat soit présent et prenne ses responsabilités.».
Par S.Benali

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