Oran Aujourd'hui

Comment garantir le développement et la promotion du tourisme balnéaire ?

Les services de la wilaya d’Oran ont annoncé la semaine dernière avoir affecté une enveloppe de 34 milliards de centimes aux communes côtières pour les préparatifs de la prochaine saison estivale. Comme chaque année, depuis toujours, ces préparatifs de la saison estivale s’inscrivent dans une sorte de rituel annonçant les prochaines dépenses à engager pour remettre en état et rafistoler le cadre d’accueil des estivants sur les plages du littoral oranais. Chaque année, des travaux d’aménagement des plages autorisées à la baignade sont annoncés, et les mêmes types de dépenses sont souvent engagées notamment pour l’installation des diverses commodités telles que les douches, les sanitaires et autres équipements et mobiliers utiles à la collecte des déchets, à l’éclairage public ou encore à l’embellissement du cadre d’accueil. Chaque année, à l’approche de la fameuse «saison estivale», les gestionnaires et élus locaux dans les différentes communes du littoral sont invités à exprimer leurs besoins financiers et leur calendrier d’action pour justifier le montant de la subvention demandée. Pour bon nombre d’observateurs avisés, ce mode de gestion des territoires communaux est encore loin de refléter une véritable avancée vers le progrès et la modernité. Comment expliquer que depuis une cinquantaine d’années, des zones balnéaires pittoresques, jadis très attractives, tombent en décrépitude malgré tous les crédits accordés chaque année. Comment comprendre que chaque année, à l’approche de l’été, certaines communes dites balnéaires semblent avoir effacé tous les résultats des actions déjà annoncées et menées l’exercice précédent, et revendiquer toujours plus de crédits pour les mêmes missions liées à la maintenance et à l’embellissement du cadre urbain. Il est certes vrai que des pratiques anti-sociales comme les constructions de baraques illicites, l’occupation illégale des espaces et des accès aux plages, l’incivisme et le vandalisme détruisant souvent le mobilier urbain, les poteaux d’éclairage et autres équipements collectifs devient un fléau dangereux qui risque de s’amplifier sans une sérieuse stratégie d’intervention de l’Etat et des organismes concernés par la promotion de la citoyenneté et de la cohésion sociale. Il ne suffit pas «d’inspecter» une plage ou un site estival, par une commission chargée d’établir un état des lieux et de préconiser des actions de réhabilitation, pour garantir durablement le développement et la promotion du tourisme balnéaire.

Par S.Benali

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