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Conseil d’affaires Algéro-mauritanien : une opportunité d’intégration régionale qui pourrait bénéficier à l’ensemble du continent

Les échanges financiers entre l’Algérie et la Mauritanie devraient être assouplis. Cela nécessite la mise en place de cadres juridiques adéquats et de procédures sanitaires spécifiquement pour l’importation et l’exportation de bétail et de ses dérivés.

Lors de sa neuvième session qui s’est tenue à Nouakchott, le Conseil d’affaires algéro-mauritanien a souligné l’importance cruciale des relations bilatérales entre l’Algérie et la Mauritanie, notamment en rapport avec l’ambition qu’affiche l’Algérie de pénétrer les marchés de l’Afrique de l’Ouest. La Mauritanie est, en effet, le passage idéal pour les marchandises algériennes. La rencontre entre opérateurs des deux pays, marquée par la présence des ministres du Commerce algérien et mauritanien et de divers représentants économiques, a permis de dégager des recommandations essentielles visant à renforcer les liens commerciaux et à encourager les investissements mutuels.
Un des points saillants des discussions fut l’appel à la conclusion d’un accord préférentiel entre les deux nations, englobant une large gamme de produits. En favorisant le commerce de troc, le Conseil a mis en avant cette pratique comme un moyen efficace pour dynamiser le développement des régions frontalières. Ce type de commerce doit être encouragé, car il permet non seulement d’accroître les échanges économiques, mais également de renforcer les relations sociales et culturelles entre les populations vivant le long des frontières.
Parmi les recommandations formulées, l’accélération de la création d’un comité technique mixte a été jugée nécessaire. Ce comité devrait œuvrer à lever les obstacles entravant l’accès aux marchés des deux pays pour les produits mauritaniens et algériens. De plus, la nécessité de signer un accord de transport routier a également été évoquée, afin de faciliter le transit des marchandises.
Les échanges financiers entre l’Algérie et la Mauritanie devraient également être assouplis. Cela nécessite la mise en place de cadres juridiques adéquats et de procédures sanitaires spécifiquement pour l’importation et l’exportation de bétail et de ses dérivés. L’accompagnement des autorités dans les démarches administratives liées aux activités commerciales est également primordial pour encourager les entreprises des deux pays à s’investir mutuellement.
Les recommandations ont également insisté sur la participation active des entreprises algériennes et mauritaniennes aux diverses activités économiques et commerciales organisées dans les deux pays. En outre, le renforcement et la régularisation de la ligne maritime reliant les deux nations ont été jugés essentiels, tout comme l’accélération du projet de construction de la route reliant Tindouf à Zouerate. Ces infrastructures sont des vecteurs de développement qui favoriseront l’intégration économique régionale.
Le Conseil a également proposé l’ouverture de lignes maritimes directes entre les principales villes des deux pays, ce qui renforcerait les échanges commerciaux et faciliterait le transport de biens. En parallèle, le développement du commerce de troc est présenté comme un levier stratégique pour le développement des zones frontalières, créant des opportunités économiques pour les populations locales.
Les efforts considérables déployés par les gouvernements de l’Algérie et de la Mauritanie pour développer les relations économiques ont été salués. Il est crucial que ces efforts soient canalisés vers la réalisation des objectifs visés, en tirant parti des opportunités offertes par la coopération bilatérale. Lors de cette session, l’Agence de promotion des investissements en Mauritanie a également partagé des informations sur le climat d’investissement, mettant en lumière les potentialités du pays pour les investisseurs étrangers.
En somme, la neuvième session du Conseil d’affaires algéro-mauritanien a posé les bases d’une collaboration renforcée qui pourrait s’inscrire dans une dynamique plus large de développement économique en Afrique de l’Ouest. Cela représente non seulement un potentiel de croissance pour les deux pays, mais également une opportunité d’intégration régionale qui pourrait bénéficier à l’ensemble du continent. Les acteurs économiques sont donc appelés à s’engager activement dans cette voie pour tirer profit des avantages d’une coopération renforcée.

Nadera Belkacemi

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