1100 hectares, telle est la superficie globale des terres agricoles irriguées dans l’ensemble des fermes de la corniche d’Oran, très précisément dans les fermes de la côte ouest. Celle-ci, qui a été de 400 hectares, a été rallongée de 7 00 autres hectares pour arrêter la surface totale à 11 00 hectares de terres irrigables.
Les nouveaux dispositifs mis en place dans le cadre de la politique axée essentiellement sur le développement agricole ont positivement impacté ce volet indissociable du secteur agricole.
C’est ce qu’ont expliqué des responsables des services hydrauliques et des ressources en eau de la wilaya d’Oran, soulignant que «la superficie irriguée a connu une hausse importantes ces dernières années».
Et pour cause, a ajouté la même source, » le secteur hydraulique a été conforté par des stations spécialisées dans le traitement des eaux, en plus des projets de soutien au développement agricole, notamment dans le volet lié à l’irrigation».
Les mêmes services œuvrent, selon les mêmes sources, à élargir encore plus les surfaces agricoles à irriguer à la faveur de la livraison prochainement de la station du traitement des eaux d’Ain El Türck .
«Les travaux de réalisation ont atteint des taux appréciables estimés à 90% », a-t-on indiqué.
D’autre part, la wilaya d’Oran compte plusieurs espaces destinés à l’irrigation agricole dont principalement la station de Bousfer et El Ançor, en plus des projets implantés dans les communes d’Oued Tlélat, Bethioua, Gdyel et Mers El Kebir en attente du lancement des travaux.
«L’avis d’appel a été lancé», a-t-on indiqué, soulignant que «ces projets portent dans leur dimension la protection de l’environnement et la diversification des sources permettant l’irrigation des surfaces agricoles».
L’irrigation est d’autant plus importante dans le développement agricole que ce créneau constitue l’objet de recherches poussées.
En effet, un groupe d’étudiants universitaires spécialisés dans l’agriculture intelligente Smart Agriculture (SMAG) d’Oran ont lancé la réalisation du premier projet de plantation du maïs par l’utilisation de la technique du système d’irrigation intelligente.
La concrétisation de cette expérience est lancée en collaboration avec l’université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf. Elle a été entamée par les étudiants ayant procédé à la plantation de 88 plants de maïs au niveau d’une parcelle d’une superficie de 50 M2 au niveau de l’université, soulignant que «cette équipe a développé le système d’irrigation intelligent algérien».
«Ce système permet de contrôler l’état de la plante et le climat extérieur pour les comparer avec les données disponibles pour que le système d’irrigation prenne la décision d’irriguer les plants, tout en déterminant la durée et l’heure propices aux besoins de la plante», a-t-on encore expliqué. Et d’ajouter que «ce projet vise l’amélioration du produit, l’augmentation du rendement ainsi que l’économie de l’eau», signalant que «le système d’irrigation intelligent peut être utilisé dans les différentes récoltes agricoles».
Selon les mêmes sources, «cette expérience a été réalisée avec le soutien de l’établissement universitaire oranais qui a fourni aux deux étudiants la parcelle adéquate pour ce type de culture, ainsi qu’un bassin d’eau et les moyens matériels nécessaires dont une pompe, des équipements électriques et autres outils de travail».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’études des deux étudiants en Master 2 dans la spécialité automatisme et informatique industrielle.
Le projet d’agriculture intelligente, lancé par un groupe de jeunes universitaires d’Oran, s’est taillé le label «projet innovant» par les instances spécialisées, a-t-on fait savoir.
Yacine Redjami