Oran Aujourd'hui

Clochardisation et anarchie dans des zones urbaines

La semaine dernière, une habitation illicite érigée sur la terrasse d’un immeuble donnant sur la place du Maghreb, en face de la Grande Poste, a été démolie par les services communaux appuyés par les éléments de la police de l’urbanisme.
Cette construction sauvage, qui fragilise la vieille structure de cet immeuble datant de l’époque coloniale, est loin d’être la seule érigée ici et là par des énergumènes sans scrupules qui brandissent abusivement leur «droit au logement» pour piétiner les lois et règlements de la République.
A l’ancienne cité dite les HLM, une zone urbaine datant des années 50, la plupart des grandes terrasses des immeubles ont été il y a longtemps occupées et aménagées en «appartements» qui de temps à autres font même l’objet de transactions immobilières des plus «légales».
Un vieux retraité du secteur de l’éducation raconte que les habitants, réunis dans une association de quartier, avaient il y a quelques années demandé aux autorités locales de reloger ces occupants des terrasses afin de restituer les immeubles à leur état initial. En vain.
Il semble même que des «actes de propriété» auraient été obtenus par les héritiers des premiers squatteurs de terrasses, aidés il est vrai par une conjoncture sociale des plus sensible et difficile.
Malheureusement, cela avait ouvert la porte à toutes les formes d’abus et de dérives, installant l’occupation illégale des terrasses, des vides sanitaires, des caves et des parties communes dans les immeubles en pratique banale et courante à travers les grandes cités d’habitat.
Malgré les avertissements et les contrôles renforcés des pouvoirs publics voulant lutter contre ce fléau, le squat des vides sanitaires et des terrasses d’immeubles n’a pas cessé de proliférer, encouragé indirectement par les promesses de relogement des «mal-logés».
Au centre-ville, il arrive de temps à autres que des constructions illicites érigées sur le toit d’un immeuble soient démolies suite à des plaintes des habitants.
Selon une source communale, pas moins d’une trentaine de constructions illicites sur des terrasses d’immeubles au centre ville ont été démolies depuis un peu plus d’un an.
Des actions à inscrire évidemment à l’actif des pouvoirs publics, mais qui ne garantissent nullement un rapide retour aux normes du savoir-vivre en collectivité  et du respect des règles élémentaires de la citoyenneté responsable. Et c’est là un autre débat.
En attendant, l’anarchie et la clochardisation de certaines zones urbaines ne cessent de progresser.

Par S.Benali

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